Le refrain habituel pour justifier l’austérité « Il faut diminuer les dépenses publiques« .. Et bien non ! Au contraire ! Il faut augmenter les dépenses publiques pour développer les services au public, école, santé, aide à la personne, revenu étudiant, etc.. Vous remarquerez qu’on nous parle toujours de dépenses, de ressources limitées., mais jamais des recettes.
Or le moyen d’avoir des dépenses suffisantes c’est d’augmenter les recettes de l’État, sujet tabou car cela suppose de s’attaquer au système actuel bien rôdé. Cela suppose d’examiner la répartition des richesses, les profits abusifs, l’évasion fiscale, etc.. Et bien sûr cela suppose une volonté politique. C’est un des nœuds du choix actuel.
Un exemple lors du passage de Fabien Roussel à Sciences Po le 15 février. Lorsqu’il propose de réaliser l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes son contradicteur, un professeur de Sciences Po, lui rétorque « mais c’est impossible, ça coûterait beaucoup trop cher !« , la réponse de Fabien Roussel fut applaudie par les étudiants : « Vous voyez ce qu’on vous apprend : que l’égalité salariale homme/femme ne doit pas être réalisée car cela couterait trop cher, et que certains tousseraient, et bien qu’ils toussent.. »
Et les journalistes répètent, à propos des propositions du candidat : « Mais où allez-vous trouver l’argent ? »
Et là les candidats de gauche divergent dans leurs « recettes ».. Chez les libéraux, les sociaux démocrates roses ou verts, on propose de saupoudrer, mais sans toucher au système, on on se met à très court terme au service des requins de la finance. On connait, on a déjà donné…
Eric Bocquet, sénateur, spécialiste des questions de la fraude et de l’évasion fiscale, auteur avec son frère Alain, du livre « Milliards en fuite » connait parfaitement le problème et a rédigé le plan de financement du programme de Fabien Roussel.
Le passage de Fabien Roussel à Sciences Po le 15 février :
Le CAC 40 : il n’y a pas d’argent, disent-ils.. Et ce n’est qu’un aspect, il y a aussi les cadeaux sans contrepartie d’argent public aux grandes entreprises, l’évasion fiscale tolérée, le coût du capital…
Et on pourrait continuer, pendant la pandémie l’industrie pharmaceutique a battu des records de profits versés à des actionnaires qui s’enrichissent en dormant.
Le nombre de milliardaires explose ainsi que le gaspillage généré par ces parasites. C’est le capital qui nous coûte cher !
OXFAM, association qui lutte contre la pauvreté dans le monde, lance une pétition contre ce gâchis
https://www.oxfamfrance.org/pour-lutter-contre-les-inegalites-taxons-les-plus-riches/