Oui, l’ennemi officiel est identifié. Les USA et leurs valets de l’OTAN nous l’affirment . Tremblez braves gens, mais nous vous protégeons…
Tout régime a besoin de créer un ennemi officiel, cela permet d’accuser celui-ci d’être la cause de nos maux, et surtout d’éviter que l’on ne parle des vrais problèmes des gens, des inégalités, des injustices, de la violence du système, bref, de détourner l’attention. Cela permet aussi de justifier les gigantesques dépenses militaires, sous couvert de l’OTAN, cette machine vestige de la guerre froide et devenue obsolète et aberrante.
Voir ici mon petit dossier sur l’OTAN
ainsi que quelques anciens articles à ce sujet
Cela permet aussi de passer sous silence les alliances honteuses de ce « monde libre » avec des régimes peu recommandables : on soutient l’Arabie Saoudite, on lui vend même des armes très efficaces contre la population du Yemen, on soutient le régime d’apartheid d’Israël et son gouvernement d’extrême droite.
L’Europe au cœur de la guerre entre Pékin et Washington
La tournée de Joe Biden sur le Vieux Continent a pour principal objectif de souder les « démocraties » contre la montée en puissance de la Chine.
La Chine et la Russie, ennemis stratégiques du « monde libre »
L’Otan désigne l’Empire du milieu comme la principale menace « systémique », alors que le président états-unien Joe Biden doit rencontrer, ce mercredi, Vladimir Poutine, ex-épouvantail de l’Alliance atlantique.
Les relations russo-américaines « sont actuellement dans l’impasse, la situation est proche d’être critique. Il faut faire quelque chose », affirmait Iouri Ouchakov, proche conseiller pour les Affaires étrangères de Vladimir Poutine, à quelques heures de la rencontre prévue ce mercredi entre le président russe et son homologue états-unien, Joe Biden. Censé clore un déplacement d’une semaine en Europe du démocrate fraîchement élu à la Maison- Blanche, ce sommet à Genève mobilise une logistique, un protocole et des mesures de sécurité hors normes, supérieures à la visite du pape François en 2018.
Des propos ressurgis de la guerre froide
Accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de Iouri Ouchakov, Vladimir Poutine doit aborder les questions liées à la stabilité stratégique, à la sécurité informationnelle, à la guerre contre la cybercriminalité, au climat, à l’Arctique et aux multiples conflits régionaux (Syrie, Libye, Iran, Afghanistan, Ukraine, Corée du Nord), autant de théâtres sensibles dans lesquels la Russie joue aujourd’hui un rôle de premier plan, après son relatif effacement observé dans le sillage de la chute du mur de Berlin et l’effondrement de l’Union soviétique.
« Ce serait une grande réussite si les ambassadeurs retournaient au travail », considère encore Iouri Ouchakov, alors que les diplomates en chef, russe comme américain, ont été rappelés cette année dans leur pays respectif, sur fond de sanctions et d’escalade verbale entre les deux principales puissances nucléaires du globe. Pour se démarquer de Donald Trump, accusé aux États-Unis de « faiblesse » vis-à-vis de Vladimir Poutine, Joe Biden s’est effectivement illustré par des propos ressurgis de la guerre froide, qualifiant notamment à la télévision états-unienne le président russe de « tueur », ajoutant qu’on verrait « bientôt le prix qu’il va payer ».
Mais les priorités nationales des États-Unis, en termes de stratégie pour conserver leur statut d’hyperpuissance, ont officiellement évolué. C’est à l’aune de cet impératif qu’il s’agit d’analyser le volumineux communiqué conjoint du sommet de l’Otan tenu à Bruxelles lundi, lequel consacre la Chine comme un « défi systémique » pour l’ordre mondial et la sécurité d’une Alliance atlantique plus que jamais dominée par Washington. Dans le sillage de l’élection de Joe Biden, son administration avait déjà fait passer aux 30 pays membres le message que le « bras armé des démocraties » devait mettre sur un pied d’égalité les menaces chinoise et russe.
Fidèle à sa propagande, l’Otan se gargarise de constituer l’organisation de sécurité collective « la plus solide et la plus réussie de l’histoire », garantissant « la sécurité du territoire de nos pays et celle de leurs citoyens, au nombre d’un milliard, ainsi que notre liberté et les valeurs que nous partageons, parmi lesquelles la liberté individuelle, les droits de la personne, la démocratie et l’État de droit ». Peu importe la dérive autoritaire, voire dictatoriale, de la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pilier de l’Otan, avec qui le président Emmanuel Macron a eu un entretien bilatéral « apaisé », ce sont toujours « les actions agressives de la Russie (qui) constituent une menace pour la séc urité euroatlantique », sans oublier le « terrorisme sous toutes ses formes » et, bien sûr, la tentation hégémonique perçue chez le principal concurrent chinois. Pékin « accroît rapidement son arsenal nucléaire, se dotant d’un plus grand nombre d’ogives et de vecteurs sophistiqués pour établir une triade nucléaire. Elle fait preuve d’opacité dans la mise en œuvre de la modernisation de son appareil militaire et dans celle de sa stratégie de fusion militaro-civile publiquement déclarée. (…) L’influence croissante et les politiques internationales de la Chine peuv ent présenter des défis auxquels nous devons répondre ensemble, en tant qu’Alliance », prévient l’Otan.
Les Européens entraînés dans une logique de confrontation
Priées de s’aligner sur l’agenda de Joe Biden, l’Allemagne et la France ont cependant tenu à nuancer ce communiqué bruyant comme les roulements de tambours d’une guerre programmée de longue date, même si personne n’en connaît encore les modalités : la chancelière Angela Merkel a invité à ne pas renoncer à une position « équilibrée » à l’égard de la Chine, et le président français, Emmanuel Macron, a appelé l’Otan à ne pas se détourner de ses missions essentielles en « confondant les objectifs » et à ne pas « biaiser » la relation avec le géant asiatique. Voilà donc les pays européens entraînés dans une logique de confrontation plutôt que de coopération, à l’heure où la Chine est accusée d’accentuer son avance technologique en matière d’intelligence artificielle – elle est leader mondial en termes de dépôts de brevets depuis 2019 – pour asseoir son modèle autoritaire, voire l’exporter à l’extérieur de ses frontières.
« La stratégie des Américains demeure toujours la même », décrypte un attaché militaire en poste à Bruxelles : « La menace russe est incontournable pour vendre du matériel militaire dans les pays de l’est de l’Europe. Couplée au péril représenté par la Chine, elle permet à Washington de justifier un budget militaire complètement boursouflé », lequel dépasse les 700 milliards de dollars, soit le triple de celui évalué de la désormais première menace mondiale « systémique ».
L’acte II d’un conflit en germe depuis 1999
« Le Pentagone utilise la Chine comme une excuse pour ses nouveaux budgets énormes », pointait déjà, le 18 mars, l’influent chroniqueur Fareed Zakaria dans les colonnes du Washington Post. Mais, au-delà de l’instrumentalisation conjoncturelle du lobby militaro-industriel, les stratèges états-uniens anticipent, depuis le milieu des années 1990, la montée en gamme de Pékin comme adversaire économique et militaire numéro 1, et prophétisent un affrontement inéluctable, à l’horizon 2020. Nous y sommes. Et même si les deux grandes puissances ont su mettre en sourdine leur conflit latent, au bénéfice de la croissance économique chinoise comme de celle des multinationales occidentales, alléchées par un marché gigantesque, ses bas salaires et ses juteuses délocalisations, le début de cette « nouvelle guerre froide » remonte à loin.
Si l’apparition du terme « rival systémique » date en réalité du 12 mars 2019, dans un document de la Commission européenne, la Chine a tenu à manifester sa colère par le biais de sa mission auprès de l’Union européenne, relayée par le site d’information d’État Pengpai, et à rappeler ce qu’elle considère comme le deuxième acte du conflit en germe qui menace d’entraîner le Vieux Continent dans un affrontement aux conséquences incalculables. Soit « la tragédie historique du bombardement de l’ambassade de Chine en Yougoslavie » par l’Otan, en 1999.
Dans la nuit du 6 au 7 mai, des bombardiers furtifs B-2, arrivés tout droit des États-Unis, avaient pilonné la représentation diplomatique chinoise à Belgrade, prétextant une « erreur de cartes et de ciblage » pour justifier cette « tragique erreur ». Personne, et en premier lieu les officiels chinois, n’avait cru à la thèse de la bavure, au moment où Pékin s’opposait avec vigueur à la « balkanisation » en cours de l’ex-Yougoslavie pilotée par l’Otan, et dénonçait l’implication de la CIA dans les tentatives sécessionnistes du Tibet et du Xinjiang, théâtre de la répression de la minorité musulmane ouïghoure. Souterraine, menée dans l’ombre par les barbouzes et les services secrets, la guerre États-Unis-Chine éclate aujourd’hui au grand jour. Prisonniers de l’Alliance, les pays européens se voient désormais sommés de choisir leur camp.
Et la plupart des médias reprennent ce que disent leurs maîtres, le même jour, en même temps, et avec le même type d’arguments.
Provocation : la Russie a placé son pays en plein milieu des bases américaines :
A propos de la Chine, par Bruno Guigue, juin 2021
– Les États-Unis et leurs alliés ont formé, armé et manipulé des organisations terroristes pour semer le chaos chez les autres (Afghanistan, Libye, Syrie, etc..). La Chine, jamais.
Lu dans le courrier des lecteurs de Ouest France le 17 juin 21 :
Intéressante la réponse de Poutine après sa rencontre avec Biden le 16 juin, lire en pdf