La discussion sur la présidentielle de 2022 ne peut pas faire l’impasse sur ce problème majeur.
Prendre le pouvoir sur l’utilisation de l’argent et mettre fin à cette monarchie républicaine.
C’est donc un changement radical qu’il nous faut préparer.
Nous n’y parviendrons pas sans une concertation entre toutes les forces de gauche afin d’abord d’établir une plate forme programmatique de rupture. Il y a des divergences importantes entre elles, mais aussi des convergences importantes, et, face au danger PesteOuCholéra, nous n’avons pas le choix. S’entendre ou perdre.
Établir ensemble une plateforme pour un changement radical, démocratique et social.
Quant à la désignation de la personne chargée de représenter ce programme (en espérant que ce soit la dernière fois que l’on nous fasse choisir entre des individus), pour l’instant chaque formation avance son candidat, c’est légitime, et il est important que tous les projets soient confrontés. N’oublions pas que dans la foulée il faudra choisir des députés et cette fois-ci des élus défendant un projet de changement, d’où la nécessité d’avancer des propositions (au lieu du « oui chef » des élus dominants actuels).
Ne pas se laisser piéger par un personnage quelconque cherchant à nous forcer le choix. La décision doit être collective et raisonnée.
Un avis de José Fort :
Pourquoi Mélenchon c’est l’échec assuré
1/ Après un très long parcours politique, alors que le moment est à la recherche de visages nouveaux et d’idées neuves, il est devenu un personnage ne symbolisant plus l’élan populaire nécessaire pour une véritable alternative capable de mobiliser jeunes et abstentionnistes.
2/ Son brillant mais éphémère résultat électoral de 2017 s’est amenuisé au fil du temps, réduisant dans le même mouvement son système d’organisation numérique. Seul lui restait de se convertir au people télévisé. C’est fait depuis sa prestation dans l’émission phare de M.Hanouna.
3/ Une réaction de rejet explique qu’il ne bénéficiera plus du gros de l’électorat communiste et de nombreux électeurs de gauche passés de l’enthousiasme à la déception.
4/ Ses efforts de « recentrage » vers un centre mou plus ou moins écologique n’obtient aucun résultat.
5/ Mélenchon aurait pu être le « Mujica » français, à l’instar de l’ancien président de l’Uruguay, le rassembleur, l’homme de la gauche, celle de la justice sociale, du respect de l’autre, de la solidarité. Il en a toutes les qualités : le talent, la culture, l’intelligence, la présence. Avec trois défauts : la suffisance, l’arrogance, et surtout l’héritage empoisonné et revendiqué de Mitterrand, architecte de l’Europe libérale.
Désormais et conscient qu’il ne peut plus être le champion de la gauche, Mélenchon joue ses dernières cartes. Une stratégie débouchant sur un possible et nouveau tête à tête Macron/ Le Pen au deuxième tour de la présidentielle.
Face à la droite et son extrême fascisante, il n’y a pas d’autre solution que la construction d’une alternative démocratique. Un nouveau front populaire rassemblant les forces progressistes dans le respect des différences sur la base de propositions précises de justice sociale et de clair rejet du capitalisme source d’inégalités, de pauvreté et de maltraitance de la nature. Mélenchon n’est plus en état de rassembler. Il est devenu l’homme qui peut faire perdre la gauche. Il reste suffisamment de temps pour construire autre chose.
José Fort