De Paris soir en 1940 au Figaro en 2021 la même presse malsaine
Dans la presse haineuse de l’époque :
Au lieu de rétablir la bonne marche de l’université qui en aurait bien besoin,et de la détresse des étudiants, la ministre Frédérique Vidal se lance dans une chasse aux sorcières.
Communiqué de syndicats de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche le 17 février
A lire, un livre qui tombe à pic : Récidive 1938 de Michaël Foessel, philosophe, professeur à l’École Polytechnique
Tombé presque par hasard sur l’année 1938, un philosophe inquiet du présent est allé de surprise en surprise. Au-delà de ce qui est bien connu (les accords de Munich et la supposée «faiblesse des démocraties »), il a découvert des faits, mais aussi une langue, une logique et des obsessions étrangement parallèles à ce que nous vivons aujourd’hui. L’abandon de la politique du Front populaire, une demande insatiable d’autorité, les appels de plus en plus incantatoires à la démocratie contre la montée des nationalismes, une immense fatigue à l’égard du droit et de la justice : l’auteur a trouvé dans ce passé une image de notre présent.
Récidive ne raconte pas l’histoire de l’avant-guerre. Il n’entonne pas non plus le couplet attendu du « retour des années 30 ». Les événements ne se répètent pas, mais il arrive que la manière de les interpréter traverse la différence des temps. En ce sens, les défaites anciennes de la démocratie peuvent nous renseigner sur les nôtres. Récidive est le récit d’un trouble : pourquoi 1938 nous éclaire-t-elle tant sur le présent ?