(en bleu des liens vers des documents associés)
Macron s’est fait élire par une minorité en profitant des circonstances et du caractère complétement dépassé de notre constitution, avec cette élection présidentielle concours d’individus, remplaçant un débat sur une orientation. De plus le prince élu peut, avec ce système, régner comme il l’entend pendant cinq ans en méprisant les élus et la population.
Celui qui s’était présenté comme « ni de gauche ni de droite » applique de fait une politique brutale extrêmement à droite.
La violence policière
Le régime dévoile ici sa vraie nature, brutale et insupportable. Combien d’images circulent montrant la brutalité d’attaques policières contre des manifestants paisibles. On aurait presque oublié l’affaire Benalla tellement il y a eu de faits graves depuis : le jeune président tout lisse, tout joli, s’était offert une milice privée avec des nervis chargés de cogner sur ceux qui contestent. Cela avait déjà ouvert les yeux à beaucoup sur la vraie nature du personnage. On est passé depuis à la vitesse supérieure.
La police utilise de plus des armes qui sont interdites dans beaucoup de pays : on n’attaque pas des manifestants avec des grenades explosives et des flash-ball dans un pays civilisé. Il y a eu d’ailleurs de graves blessures, visibles sur les réseaux sociaux, très peu dans les médias du pouvoir.
On assiste à un tabassage systématique de manifestants pacifiques, de journalistes, ou de simples passants. Le règne de la « Castagne », sans jeu de mot..
Le gouvernement a même sorti des blindés dans certaines villes, pour impressionner, faire croire à un état de guerre qu’il met en scène lui-même.
Les casseurs sont utilisés pour généraliser la violence policière. Il y aurait même parmi ces casseurs quelques flics en civil… en regardant bien les vidéos ??
Des policiers commencent même à exprimer leur inquiétude devant les ordres insupportables qu’ils reçoivent.
Amnesty International dénonce « l’usage excessif de la force » par la police française.
Fabien Jobard, sociologue : « Face aux gilets jaunes, l’emploi d’armes est disproportionné »
https://www.arte.tv/fr/videos/087253-000-A/violences-policieres-et-gilets-jaunes/
Les lycéens sont réprimés violemment et subissent des provocations policières.
Les jeunes subissent des contrôles au faciès.
A Nîmes des syndicalistes qui discutaient avec des lycéens devant leur établissement et voulaient s’interposer entre la police et eux, ont été interpelés pour « incitation à la subversion » ou « incitation de mineurs à la débauche« .
Et le pire a été atteint face aux lycéens qui luttent contre la réforme du bac et l’instrument de sélection Parcoursup. Voila comment la police du pouvoir traite des adolescents, en 2018 !
La censure, la manipulation et le mensonge
Manipulation : La violence des casseurs est savamment utilisée par le pouvoir et ses médias. C’est une méthode classique utilisée depuis longtemps et dans tous les pays pour discréditer les mouvements sociaux. Le pouvoir sait nourrir les provocations, exploiter les dérapages, essayer de faire peur.
Les médias du pouvoir ne retiennent que les violences, la colère des commerçants des Champs Élysées (tiens, ils ont moins parlé des violences du quartier St Lazare). On passe très vite sur les revendications, on raconte que Macron a répondu favorablement, alors que son discours de 13 minutes lundi était une dérobade (donner un peu en faisant payer par les contribuables.. faire croire que le SMIC allait augmenter de 100€…, favoriser les heures supplémentaires alors que le chômage explose..).
Censure dans l’Éducation Nationale : la peur gagne le rectorat et le ministère, et la réaction est d’interdire de discuter de leur réforme.
Voici ce qu’ont reçu comme ordre les chefs d’établissement de l’académie d’Aix-Marseille :
Le document complet du SNES-FSU à ce sujet (en pdf)
Les chefs d’établissement convoquent les personnels des lycées pour leur demander « d’être raisonnables » ! Et pourquoi ce ne serait pas le ministère de l’Éducation qui serait « raisonnable » en retirant sa réforme…
La violence sociale
La plus grande violence est celle de la répartition scandaleuse des richesses chez nous et dans tout le monde capitaliste. La misère qui côtoie l’opulence est une violence extrême.
et pendant ce temps là Macron supprime l’ISF, instaure le CICE, et ferme les yeux devant l’évasion fiscale…
La violence des riches, par Monique et Michel Pinçon-Charlot, sociologues
Le règne du mépris
Après le « pov’con » de Sarkozy, « les sans-dents » de Hollande, voici « les gens qui ne sont rien » de Macron.
L’arrogance de classe dont fait preuve Macron se sent dans ses discours, son attitude. le « si vous voulez un emploi il suffit de traverser la rue » n’en est qu’un exemple. Il serait peut être temps qu’il traverse la rue pour changer d’emploi…
Les exemples ne manquent pas : le mépris hautain devant une infirmière qui lui fait part des conditions de travail déplorable lors d’une visite dans un hôpital… l’indifférence face au bateau l’Aquarius (qui a sauvé 30 000 vies en Méditerranée) et se trouve bloqué à Marseille faute de pavillon… la livraison d’avions Rafale à un pays qui bombarde civils et enfants au Yemen… les poursuites contre des militants qui aident des migrants en difficulté, accusés de délit de solidarité… l’indécence quand on utilise l’attentat de Strasbourg pour demander de ne plus revendiquer, donc de se mettre à genoux… le mépris envers les élus locaux dont il asphyxie les collectivités locales… le mensonge quand il dit vouloir réformer le système des retraites pour davantage d’égalité, alors que l’objectif inavouable est tout autre… il ne vit pas dans le même monde que nous, il est hors-sol.
Quant aux élus « En Marche » c’est souvent la même attitude : des déclarations aberrantes et qui volent bas, le refus de discuter.
La députée de ma circonscription (7e du Finistère) se dérobe et esquive nos demandes de rendez-vous. Elle n’a fait aucun compte-rendu sur ses différents votes à l’Assemblée. « Le président a été élu, il fait ce qu’il veut » et elle pourrait ajouter « moi aussi », et « ça ne vous regarde pas ». Le collectif « Stop Tafta Ceta » a demandé à être reçu, elle a fait semblant d’oublier. La CGT a demandé à la voir, elle a répondu d’envoyer par écrit les doléances, ce qui a été fait, sans suite..
N’est ce pas la aussi une forme de violence ?
Je suggère que l’on remplace tous les députés « en marche » par un robot, piloté depuis l’Élysée, qui appuierait sur les boutons devant les sièges de ces députés. Ça couterait moins cher, et comme convivialité ce serait équivalent.
Bravo pour ces articles