BREXIT…, l’Europe parlons-en !

La sortie de l’UE l’a emporté le 23 juin au Royaume Uni. Espérons que cela provoquera dans tous les pays de l’UE un sursaut de réflexion par rapport à cette Europe inhumaine et antidémocratique. C’est une nécessité, et ce serait au moins le côté positif !

Ci-joint quelques réflexions, « à chaud ».


Marie-Christine Vergiat, députée européenne du Front de Gauche, nous transmet le texte de la Résolution de la GUE/NGL, groupe de gauche au Parlement européen

« Les Britanniques ont choisi de quitter l’UE.
On peut le regretter ou s’en féliciter  c’est un fait et ce choix doit être respecté dans les meilleurs délais.

Je note simplement que les résultats du vote divisent le Royaume-Uni : les Irlandais du nord et les Écossais ayant largement voté contre la sortie ce qui ne sera pas sans conséquence.
Cette sortie de l’UE est une première et ne se fera pas en un jour mais elle ne doit pas pour autant être retardée par des artifices.
Monsieur Cameron est une sorte de pompier pyromane qui a voulu jouer avec le feu. Il doit tirer les conséquences de ses actes et de sa défaite.
Les partisans du non ont joué avec les haines et la campagne a plus reposée sur le rejet de l’autre que sur le souverainisme.
Et les partisans du oui ont joué sur l’apocalypse que pourrait représenter une sortie de l’UE.
Tout cela est triste…. voire assez lamentable.
Espérons que certains sauront en tirer les leçons et permettre aux citoyens européens de se réapproprier les choses.
Le Parlement européen se réunira en session extraordinaire mardi matin et adoptera une résolution.
Je vous fais partager le texte déposé par la GUE NGL que je partage totalement »

Marie-Christine Vergiat

la Résolution de la GUE/NGL, en pdf


Maxime Combes, économiste et membre d’Attac France nous livre une première réflexion « à chaud » sur le Brexit. (en pdf également)

ou lire directement sur Mediapart


lien vers mon article précédent sur l’UE


Stathis Kouvelakis: «L’UE n’est pas réformable», article dans Mediapart

25 JUIN 2016 | PAR JOSEPH CONFAVREUX, Stathis Kouvelakis, enseignant en philosophie politique au King’s College de Londres, ancien membre du comité central de Syriza, actuel membre d’Unité populaire, analyse pour Mediapart les enjeux du Brexit.


Chantal Mouffe: «Le Brexit peut constituer un choc salutaire», article dans Mediapart

25 JUIN 2016 | PAR JOSEPH CONFAVREUX, D’origine belge, vivant et enseignant à Londres, et très proche de Podemos dont elle inspire la stratégie politique, la philosophe Chantal Mouffe réagit pour Mediapart au Brexit et à ses conséquences possibles sur les élections espagnoles de dimanche.


Brexit : “Un divorce politique entre le peuple et la classe politique britannique”, par Philippe Marlière, dans Les Inrocks

Professeur de Sciences politiques à l’University College London, auteur notamment de La Social-démocratie domestiquée (éd. Aden), Philippe Marlière était aux premières loges de la campagne pour le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. La victoire du Brexit constitue selon lui un lourd désaveu pour les deux partis dominants britanniques, et un trompe l’œil pour les électeurs de gauche favorables à la rupture avec l’UE.


L’Europe, on la change ou elle meurt, par Clémentine Autain et Roger Martelli


La chronique de Philippe Torreton dans l’Humanité du vendredi 1er juillet : BREXIT, L’EUROPE A BON DOS

Brexit, on l’attendait plus au sud, et finalement il a pris corps chez les Beatles. Brexit. Petit vocable simple qui vous donne l’air informé, comme le notait secrètement Victor Klemperer dans ses carnets, « l’usage des abréviations qui donnent le sentiment d’appartenir au groupe d’initiés. Les abréviations sont répandues parce que le régime technicise et organise ».

Personne ne connaît les conséquences de ce départ, les prédictions sont complexes et font le grand écart mais le mot est simple et presque amusant, si l’on en croit Matteo Renzi.

C’est fait et c’est net, pas de recompte. C’est fait et j’ose un « tant mieux ». Car pour être pro-européen convaincu, on n’en est pas moins homme, et force est de constater que l’homme, l’humain, a cédé le pas dans les priorités de cette UE économique et financière, l’humain n’a duré que le temps d’un après-« guerres mondiales » lorsque tout le monde pleure d’une seule larme et puis « les affaires sont les affaires ».

Le départ de la Grande Bretagne peut être salutaire si l’UE entend le message ou plutôt si les nations qui la composent l’entendent, tout dépendra donc du courage politique de nos dirigeants. Vont-ils entendre ou rester sourds à ce cri de rupture ? Vont-ils comprendre cette urgence à replacer l’être humain, le citoyen, le salarié au cœur des préoccupations de l’UE ?

Vont-ils enfin prendre leurs distances avec cette incroyable et injuste politique d’austérité ?

Vont-ils avoir le courage d’une fiscalité commune ? L’Europe ressemble à ceux qui la font, l’Europe c’est Hollande, Merkel, Renzi, etc. Ce n’est pas une entité obscure et incontrôlable sans visages et donc sans responsables, elle est composée de gens élus par des peuples. Vont-ils continuer à être pro-européens ­ entre proeuropéen et national, lorsqu’on parle au peuple qui souffre ?

L’UE est devenue la fosse septique de la médiocrité et de l’hypocrisie de la majorité de nos hommes politiques également répartis à droite comme à gauche en France comme ailleurs.

Un territoire trouble où se repaissent également sur son dos tels des pique-bœufs une certaine gauche et le Front national, exploitant de concert une misère sociale en lui donnant un os à ronger. L’Europe a bon dos.


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