De belles satisfactions : Richard Ferrand descendu de son perchoir, des ministres battus, une gifle pour Macron.
Mais malheureusement : une abstention catastrophique, un RN renforcé par le quinquennat Macron et la fin du »front républicain », une gauche avec moins de 30 % des sièges. Difficile de parler de victoire.
Ce n’est pas la « déferlante » annoncée par Jean-Luc Mélenchon !
Nous aurions certainement pu faire mieux…
Un peu hâtif de vouloir donner des explications mais peut être quand même suggérer que :
- – la méthode brutale et centralisée de désignation des candidats, sans tenir compte des forces locales, a fait que nous n’avions pas toujours le meilleur choix.
- – le slogan imbécile » votons pour Melenchon 1er ministre » a décrédibilisé le combat de la Nupes en rebutant de nombreux électeurs qui ne supportent pas le personnage et ses méthodes.
- – l’omniprésence du personnage JLM, jusqu’à l’overdose, sur la plupart des tracts et affiches, bien souvent en faisant disparaître le suppléant, nous a été souvent reprochée lors des tractages et a pu servir de repoussoir.
- – l’absence du mot « gauche » dans la dénomination de l’alliance n’a pas aidé à identifier clairement notre formation. Le sigle « Nupes » n’a pas eu de sens pour beaucoup.
Un bon programme, une mobilisation militante intéressante avec des forces neuves, mais tous les atouts n’ont pas été mis de notre côté. Dommage car des gens souffrent et le temps presse.
Ce rassemblement des forces de gauche autour d’un programme de rupture est un événement important et il va falloir le faire vivre et perdurer, tout en gardant évidemment sa diversité qui est une richesse.
Nous abordons une période inédite, passionnante sans doute, mais pas sans risque.
Tout ne se passera pas à l’Assemblée Nationale, une mobilisation sociale massive sera indispensable…
Dans l’ignoble on notera par exemple les propos de la députée LREM Aurore Bergé : ».. parfois c’était compliqué de définir qui était le candidat le plus républicain. Regardez un duel entre François Ruffin et le RN. » Si ce n’est pas donner un marchepied au fascisme…
En diabolisant la gauche, la bourgeoisie ouvre en grand les portes du parlement à l’extrême-droite.
Selon IPSOS, 72 % des électeurs Ensemble ! (Macronie) n’ont pas voté dans les duels Nupes / RN : lourde responsabilité de LREM dont 55 des 62 candidats concernés n’ont pas appelé à faire barrage au RN. A contrario, sur les 108 duels Ensemble / RN, 88 candidats Nupes ont appelé à le faire.
Dans les circonstances actuelles, ne pas voter pour le candidat opposé au FN-RN parce qu’il ne nous plait pas, c’est jouer avec le feu. On voit le résultat. Il est temps de se replonger dans les livres d’histoire.
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en annexe,
Une petite étude sur le vote des jeunes, l’abstention, l’effritement du front républicain :