En Europe, le grand déclassement en marche. Excellent documentaire.

PAUVRES MALGRÉ LE JOB. LA SOUFFRANCE DES CLASSES MOYENNES ? voir sur ARTE.TV replay « On nous laisse tomber » : plus qu’un sentiment, c’est le constat des classes moyennes inférieures, qui décrochent du salariat vers le précariat généralisé, au risque d’alimenter les extrêmes, pointe ce documentaire. Que faire « quand le travail ne paie plus »? Cette question, le film de Katharina Wolff et Valentin Thurn la pose de manière aiguë. C’est que les documentaristes ne sont pas les premiers à noter le décrochage … Lire la suite…

Stopper le défaitisme… Comment ??

En Europe l’extrême droite est au pouvoir dans de trop nombreux pays, la Hongrie, la Pologne, l’Ukraine, la Suède, et maintenant l’Italie !
Et en France le RN-FN a fait une entrée massive au Parlement. A qui le tour ?

Albert Camus : « Faites attention, quand une démocratie est malade, le fascisme vient à son chevet mais ce n’est pas pour prendre de ses nouvelles. »

Bien souvent des régions anciennement acquises à la gauche se réfugient dans l’abstention, ce qui revint à accepter le système, ou dans le vote pour le pire .
Comment expliquer cet acte de désespoir au sein de populations en souffrance.

Lu dans l’Huma après les dernières élections en Italie:

Est-ce que le centre-gauche est seul à porter cette responsabilité ? Souvenons nous aussi de l’évolution du PCI, le parti communiste italien d’Enrico Berlinguer, avec son « eurocommunisme » qui a amorcé le déclin de ce parti, en raison de son flou idéologique et de sa compromission avec la social-démocratie dans un pays où la gauche était très puissante.

Et ailleurs ? Et chez nous ? Les causes sont évidemment multiples : 

-** le désespoir créé par la gauche au pouvoir qui a laissé le sentiment que « la gauche ou la droite c’est pareil » dans une bonne partie de la population.
Le désastreux quinquennat Hollande en est la triste illustration. « mon ennemi c’est la finance » disait il, avant de se mettre à son service en embauchant des Valls et Macron…

-** la banalisation du RN-FN par le pouvoir en place qui le présente volontairement comme sa seule opposition alors qu’il sait très bien que c’est son recours ultime pour sauver le capitalisme.
Les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot l’expliquaient très bien lors de leur interview récente (dans mon article précédent écouter de la minute 17 à la minute 20 de la vidéo)
https://youtu.be/ychwDoh5GIo?t=1014 

 

-** le rôle évident des médias qui répètent qu’il n’y a pas d’alternative  et qui poursuivent leur insidieux matraquage anticommuniste.

-** la désillusion créée par l’Union Européenne imposant un ultralibéralisme dont les conséquences sont désastreuses pour les services publics, le social, les politiques énergétiques, etc.

-** le sentiment que depuis quelque temps les luttes revendicatives n’aboutissaient pas, face à un pouvoir méprisant, dur et répressif. Donc qu’il n’y avait plus de changement possible d’où la résignation mélangée à l’insatisfaction.

-** des propositions « défensives » : on rogne nos salaires, donc on demande une revalorisation. On attaque notre système de retraite, donc on se défend pour éviter une aggravation. On supprime des emplois, donc on se bat pour en sauver le maximum. Les discours des syndicats et partis réformistes entretiennent l’illusion que le système est inamovible et qu’il faut simplement le rendre moins insupportable.

Le débat lancé par Fabien Roussel sur  le travail, le chômage, donc en fait sur l’organisation de notre système est très intéressant et est un début pour amorcer des propositions de vrais changements. (voir ici l’article à ce sujet et ce qui se cache derrière ce débat).
Améliorer le sort des chômeurs c’est indispensable, mais s’attaquer au chômage c’est bien autre chose… Et pour cela il faut réfléchir à l’organisation du travail dans notre société.

Comme l’explique bien le philosophe Bernard Vasseur, (voir ici l’article à ce sujet) , il ne suffit pas de démontrer que le capitalisme est une catastrophe pour l’homme et pour la planète, il ne suffit pas d’être anticapitaliste, il faut ouvrir des perspectives, il faut créer un espoir.

Liens cités :

Monique et Michel Pinçon-Charlot, l’oligarchie, la lutte de classe, le FN

Fabien Roussel, le travail, ce qui se cache derrière les attaques contre lui

Bernard Vasseur « Sortir du capitalisme, urgence du communisme »

L’Italie sous la botte de Meloni, prévisible hélas


Pourquoi les classes populaires ont en partie déserté le camp de la gauche soit en s’abstenant soit en choisissant le pire ?
Il faut absolument se poser cette question et essayer de trouver des réponses.

Si vous avez des idées à ce sujet faites des suggestions !

On peut saluer l’initiative de François Ruffin qui s’est interrogé à ce sujet après avoir constaté, dans sa circonscription de la Somme, que, comme il aurait pu l’espérer, même le populisme de Mélenchon avait également échoué dans ce domaine. Il n’avait pas réussi a enrayer l’abstention et l’extrême droite continuait à progresser.

Je vous écris du front de la Somme
François Ruffin

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Travail, salaire, profit. Une série diffusée sur Arte, par Gérard Mordillat et Bertrand Rothé

Les 6 épisodes (Travail- Emploi- Salaire- Marché- Capital- Profit) sont en ligne sur Arte.tv jusqu’au 13 décembre.
Les 4 premiers seront diffusés le mardi 15 octobre à 20h50. Les 2 derniers ne seront visibles que sur ARTE.TV

Une rediffusion est prévue le 24 oct à 9h25

Documentaire. En images et en mots, repolitiser l’économie

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Ce système conduit les gens à devenir les complices de ce qui les broie

Christophe Dejours : « Ce système conduit les gens à devenir les complices de ce qui les broie »

Chiffres, objectivité… l’idéologie gestionnaire est générale.
Cheval de Troie du néolibéralisme, elle conditionne chacun à collaborer à cette mécanique folle et délétère, dont Christophe Dejours démonte un à un les rouages.

Après une première audience technique en décembre 2018, le procès des suicides à France Télécom, qui s’ouvrira en mai, devrait marquer 2019. Didier Lombard, le PDG de France Télécom entre 2005 et 2011, et six cadres sont renvoyés devant la justice pour « harcèlement moral ». À travers eux, c’est l’organisation du travail provoquant cette vague de suicides qui est mise en accusation, celle qui n’a que la gestion pour alpha et oméga. Depuis plus de trente ans, Christophe Dejours explore l’impact de l’organisation du travail sur la santé mentale des travailleurs. Il dénonce le danger que fait courir la gouvernance par les nombres aux entreprises, aux services publics mais aussi à la société entière.

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Le coût du capital.

Et que font les banques dans les paradis fiscaux ? Quelques exemples (télécharger en pdf) 1% de la population détient 48% des richesses mondiales. +53,5 milliards d’€ en 1 an pour les 10 plus grandes fortunes de France, soit une moyenne de 5 milliards d’€ 5 milliards d’euros, c’est un salaire de 417 000 000 €/mois soit 285 874 fois le Smic  Le « coût du travail » est une aberration pour nous conditionner. Le travail ne coûte pas, c’est lui qui … Lire la suite…

Le travail coûte trop cher ?: «En trente ans, 200 milliards d’euros sont passés des poches des salariés à celles des patrons.»

 Le « coût du travail » est une aberration pour nous conditionner. Le travail ne coûte pas, c’est lui qui crée les richesses. Ce qui coûte -cher- et est nuisible, c’est le capital ! Parlons du « coût du capital » dans les médias. Chiche !

Un patron de PME parle de la loi Travail, désavoue le MEDEF et le PS

Une grande lucidité. Nous devons dans nos explications sur le patronat être plus précis. Dans notre langage courant quand nous parlons des patrons, nous faisons allusion au MEDEF, aux grandes entreprises, et aux actionnaires qui se gavent. Il est toujours gênant pour les petits patrons de se sentir agresser par nos propos. Oui il il a dans les PME des bons patrons, des chefs d’entreprise qui se soucient de la bonne marche de leur entreprise et qui respectent ceux qui y … Lire la suite…

Une loi pour quel travail ?

Article paru dans Alterecoplus du 28/04/16  Auteurs : Corinne Gaudart et Serge Volkoff Les débats sur la dénommée « loi Travail » se sont centrés, pour des raisons qui se comprennent bien, sur des questions d’emploi, de contrat et de normes sociales. On en viendrait à oublier que le travail lui-même, ses conditions, son sens et même ses résultats sont également en cause. A lire sur le blog de Jean-Luc Le Guellec

Casse du code du travail

Opération vérité sur la casse du code du travail, dossier de l’Humanité du 16/02/16 – l’intégrale du rapport Badinter – le décryptage de ses dangers – les analyses de spécialistes du droit du travail Dans un interview à Médiapart (19 février 2016), Sophie Béroud analyse  la fuite en avant antisociale et anti-syndicale du gouvernement qui a choisi d’appliquer le programme du MEDEF. Sophie Beroud, chercheuse en science politique, est spécialiste du syndicalisme. à voir sur le blog de Jean-Luc Le Guellec http://www.jlleguellec.fr/casse-du-code-du-travail-le-programme-du-medef-est-applique/ … Lire la suite…