Le « modèle américain », le représentant du « monde libre », le leader des « démocraties occidentales », etc..
Les qualificatifs utilisés par nos médias officiels sont entrés dans la tête d’un grand nombre.
Bref, c’est le modèle de civilisation que l’on nous vend depuis des décennies.
Pas si simple, hélas. Beaucoup à dire sur ce pays qui prétend imposer sa domination sur le monde entier.
1 – Sa création elle-même s’est faite dans la violence avec l’extermination des peuples en place.
Invasions étrangères, occupation de territoires peuplés, génocide, c’est une histoire cachée de la création progressive des USA.
D’ailleurs, à part quelques exceptions, les westerns banalisaient les tueries d’indiens et la gloire des « experts de la carabine ».
2 – Toute son histoire est basée sur la violence
L’esclavage dans le Sud des USA a duré plus de deux siècles ! Ce monstre était institutionnalisé, avec la bénédiction de l’église…
Les propriétaires terriens achetaient des esclaves au marché et les utilisaient comme bon leur semblait.
L’esclavage dans le Sud, la ségrégation raciale, la guerre de Sécession, une histoire violente qui a laissé des traces.
Le pays tarde a se défaire du racisme, les récentes violences policières contre les gens de couleur sont une tare tenace.
La ségrégation raciale a été abolie – en droit – seulement dans les années 50. Dans les bus, les écoles, les cafés, les lieux publics il y avait dans le Sud des zones pour « blancs » et des zones pour « gens de couleur » !
Les bandes racistes et fascistes du Ku Klux Klan sont encore trop souvent tolérées par le pouvoir.
3 – 1945 – Hiroshima – Nagasaki
Des bombes atomiques baptisées Little Boy et Fat Man par les USA sont lancées sur les villes japonaises de Nagasaki et Hiroshima. L’horreur absolue. Mais l’aviateur américain Charles Levy qui a pris cette photo depuis son avion, s’émerveille de cet agrégat « violet, rouge,blanc, de toutes les couleurs-comme du café bouillant« .
Les deux villes sont détruites, les populations effacées, et les conséquences durent encore maintenant.
4 – L’intolérance, le maccarthisme.
Dans les années 50 une véritable chasse aux sorcières est organisée par le gouvernement. L’hystérie anticommuniste, « la peur rouge », déclenche une inquisition implacable.
Des milliers de militants, d’artistes, d’intellectuels, sont pourchassés par le FBI, sous l’impulsion du sinistre sénateur Mac Carthy. Une liste noire est publiée concernant par exemple Charlie Chaplin, Joseph Losey,John Berry, Jules Dassin…
5 – Sacco et Vanzetti
Condamnés simplement parce qu’ils étaient étrangers et qu’ils dénonçaient le système. De nombreuses protestations ont eu lieu, mais en vain.
Voir le film « Sacco et Venzetti » de Guiliano Mondaldo en 1971, et écouter la belle chanson de Joan Baez « The ballad of Sacco and Vanzetti ».
6 – Les Rosenberg
En pleine hystérie anticommuniste, les époux Julius et Ethel Rosenberg, communistes, ont été arrêtés sous le prétexte « d’espionnage » . Des protestataires dans le monde entiers ont dénoncé cet emprisonnement. Julius et Ethel ont été exécutés en juin 1953, passés à la chaise électrique !
7 – Le pays des armes individuelles
La vente libre d’armes à feu aux États Unis est une catastrophe. Le nombre de crimes atteint un niveau très élevé. Et le lobby des marchand d’armes le NRA, est extrêmement puissant.
8 – La guerre de Corée 1950-1953
Une guerre violente et extrêmement meurtrière. La Corée est restée coupée en deux. On peut comprendre la détestation de la Corée du Nord pour les Yankees étant donné le nombre de bombes reçues …
Mais de quel droit les USA intervenaient dans ce pays ??
9 – La guerre du Vietnam 1955-1975
Une guerre horrible contre un peuple qui défendait son indépendance. De nombreux soldats américains sont rentrés chez eux traumatisés par ce qu’ils avaient fait et subi.
Le massacre de My Lai est apparu au monde entier comme un crime de guerre.
L’armée US a utilisé au Vietnam des armes chimiques, napalm, agent orange contre les populations civiles. Ci-dessous la photo tristement célèbre de la petite fille fuyant son village brulé par le napalm, et le calme des soldats américains en arrière-plan (en 1972).
Mais de quel droit les USA intervenaient dans ce pays ??
10 – Angela Davis
Arrêtée en 1970 la militante communiste et antiraciste Angela Davis est accusée de complicité dans un coup de force des Black Panthers.
D’importantes manifestations de soutien sont organisées dans le monde entier, très importantes en France. Angela Davis est acquittée de sa condamnation à mort en juin 1972.
11 – La destruction de la Syrie et de l’Irak
Il est notoire maintenant que le gouvernement US avait menti en inventant une « arme de destruction massive » détenue par l’Irak afin de justifier une opération militaire.
Résultat, le pays est détruit complétement.
Voir le documentaire de France 5 « Irak, destruction d’une nation« , 5 épisodes. cf notes en bas de page
Mais de quel droit les USA intervenaient dans ces pays ??
12 – Le soutien inconditionnel au colonialisme de l’État d’Israël
Noam Chomsky : « Sans le soutien des États-Unis, Israël ne pourrait pas tuer les Palestiniens en masse. «
13 – Les coups d’États fomentés en Amérique Latine
Les USA ont toujours voulu que l’Amérique Latine soit leur chasse gardée. Les interventions en Bolivie, au Chili, à Cuba, au Venezuela, au Brésil, en Haïti, ont été une constante.
Dès qu’un régime progressiste se met en place la CIA intervient. La dictature de Pinochet au Chili en est un douloureux exemple.
14 – Des bases militaires partout dans le monde
L’impérialisme américain n’est hélas pas un mythe. L’armée américaine est présente dans le monde entier et les services secrets de la CIA complètent le dispositif.
J’aime bien la légende de la carte ci-dessous
15 – Le budget militaire le plus important du monde
Ah, si l’on utilisait seulement la moitié de cet argent pour lutter contre la faim dans le monde !
16 – le bagne de Guantánamo
En violation de tous les droits internationaux les USA ont installé un véritable bagne à Guantánamo. Les prisonniers y sont entassés , torturés, en dehors de tout jugement tel qu’il serait pratiqué sur le territoire US. Et cette enclave du territoire cubain n’a aucune raison d’être occupée par les USA si ce n’est pour y avoir une base militaire et y agir en toute clandestinité.
Voir à ce sujet le film « Désigné coupable » (en salle en 2021) sur l’histoire réelle d’un homme emprisonné arbitrairement à Guantánamo, torturé, puis enfin libéré après 15 ans de souffrances.
17 – Le blocus de Cuba
Cuba a subi de nombreuses colonisations, d’abord une colonie espagnole puis progressivement prise en main par les USA. Plusieurs luttes d’indépendance au cours des décennies.
Dans les années 50 l’île est devenue une zone de défoulement pour les américains : casinos, trafics, bordels, mafias…
Le dictateur Fulgencio Batista est mis en place par les USA pour assurer leur domination sur les lieux.
Dès 1953 Fidel Castro et ses amis tentent de libérer le pays. Ce n’est qu’en 1959 que la révolution cubaine chasse Batista et assure l’indépendance de l’ile.
Les partisans de Batista et de la domination US se réfugient en Floride où ils fondent une riche communauté anticastriste très influente et aidée par le gouvernement de Washington.
Les USA n’ont jamais accepté cette prise d’indépendance et ont très vite décidé des sanctions
Le « bloqueo » est un embargo économique, commercial et financier à l’égard de Cuba par les États-Unis mis en place le .
Le blocus contre Cuba renforcé par Trump et maintenu par le « démocrate » Biden a des effets dévastateurs sur la population qui doit encore et encore subir des privations. Les gouvernants nord-américains et leurs officines misent sur le désespoir pour tenter de déstabiliser la révolution cubaine. C’est la population cubaine qui souffre de mesures aberrantes imposées par les USA depuis des décennies.
En quoi cette petite île peut être un danger pour les USA ??? Tout simplement le puissant pays veut punir le petit qui ose ne pas lui obéir.. mais en fait il punit le peuple cubain.
25 Juillet 2021 – A ma question : « J’aimerais savoir pourquoi, alors que à l’ONU 184 pays votent pour la levée du blocus et 2 contre, les USA et leur annexe israëlienne, le blocus continue. Pourquoi 184 pays sont impuissants à rompre le blocus de Cuba.«
Michel Taupin, un spécialiste de Cuba, me répond :
« Cette résolution onusienne exhorte l’administration américaine « à prendre les mesures nécessaires pour abroger ou invalider dans les meilleurs délais » les lois et règlements perpétuant un régime de sanctions « dont les effets extraterritoriaux affectent la souveraineté d’autres États, les intérêts légitimes des entités ou des personnes relevant de leur juridiction et la liberté du commerce et de la navigation ». Je crois malheureusement que c’est très simple. L’ONU n’a aucun moyen de contraindre un pays qui domine l’économie mondiale, qui a un budget militaire qui équivaut à la somme des budgets des 11 plus gros budgets militaires du monde, derrière les USA, à savoir : Chine + Inde + Russie + Arabie Saoudite + France + Allemagne + Royaume-Uni + Japon + Corée du Sud + Brésil + Italie… qui s’appuie sur la lâcheté des gouvernants, de leur peur d’être sanctionnés à leur tour, et sur le manque d’unité de la communauté internationale hors USA. Le salut de Cuba viendra de la solidarité des peuples, de l’ampleur et la vigueur de leurs protestations, de leur unité. Le reste n’est que bavardage. En gros, il faut se bouger les « miches »... »
18 – Nombreuses résolutions de l’ONU bloquées par son droit de veto
Non seulement Les USA rechignent à verser leur part financière aux organismes internationaux, mais ils utilisent leur « doit de veto » pour bloquer toute décision qui ne leur plait pas.
19 – Julian Assange
Le lanceur d’alerte Julian Assange est un journaliste qui n’a fait que son devoir de journaliste d’investigation.
En 2010, à la suite des révélations de WikiLeaks sur la manière dont les États-Unis et leurs alliés mènent la guerre en Irak et en Afghanistan, Julian Assange atteint une grande notoriété. Il est ensuite au cœur d’une affaire politico-judiciaire internationale, qui le prive de liberté à partir de 2010 dans des circonstances telles qu’il a pu être qualifié de prisonnier politique.
En liberté surveillée, puis réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres entre 2012 et 2019, il est incarcéré depuis 2019 au Royaume-Uni dans l’attente d’une procédure d’extradition demandée par les États-Unis après avoir été inculpé pour « espionnage » ; il encourt 175 ans de prison.
https://www.change.org/p/geneva-call-to-uk-and-us-free-assange-gva-freeassange
On notera aussi le cas du journaliste Mumia Abou-Jamal gardé abusivement dans une prison américaine suite à une condamnation lors d’un procès contestable en 1962.
https://mumiabujamal.com/v2/urgence-mumia-2/
20 – Une fausse démocratie
Il faut être milliardaire et avoir l’appui de Wall Street pour pouvoir être candidat. Ce n’est pas le parti unique mais le « 2 partis » unique avec le choix entre le parti A de Wall Street ou le parti B de Wall Street.
Le Sénat est un organe antidémocratique,. L’État de New York a 2 sénateurs, alors qu’il dispose d’autant d’habitants que les neuf États les moins peuplés, qui cumulent 18 sénateurs.
Quant aux inégalités sociales, elles sont extravagantes aux USA, pays des milliardaires. Un nombre impressionnant de gens vivent dans la précarité, la misère, ne pouvant ni se loger ni se soigner – ils n’ont pas eu la chance d’avoir un jour un ministre communiste comme Ambroize Croizat qui a créé une Sécurité Sociale, et l’Obamcare est restée en balbutiement -. –
UU * Documents * UU
Une histoire populaire des États-Unis est un livre écrit par l’historien et politologue Howard Zinn en 1980. Dans ce livre, Zinn cherche à montrer une vision alternative de l’histoire des États-Unis loin des mythes des Pères fondateurs et plus près de la difficile réalité du peuple. Selon l’auteur, l’histoire de son pays est, dans une large mesure, l’exploitation d’une majorité par une élite minoritaire.
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Voir le documentaire de France 5 « Irak, destruction d’une nation« , 5 épisodes.
Des premiers jours de la guerre Iran-Irak, en 1980, à la défaite de l’État islamique, en 2017, cette série documentaire de Jean-Pierre Canet, diffusée le 31 janvier 2021 sur France 5 et à voir en replay, raconte quarante ans de conflits qui ont conduit l’Irak au chaos
Une histoire irakienne autant qu’américaine et française où se mêlent intérêts diplomatiques, économiques et militaires, racontée par ceux qui l’ont vécue, à Washington, Paris ou en Irak. Une plongée sur 40 ans qui ont changé le monde.
https://www.france.tv/france-5/irak-destruction-d-une-nation/
- Voir au sujet de Guantánamo le film « Désigné coupable » (en salle en 2021) sur l’histoire réelle d’un homme emprisonné arbitrairement à Guantánamo, torturé, puis enfin libéré après 15 ans de souffrances. Capturé par le gouvernement américain, Mohamedou Ould Slahi est détenu depuis des années à Guantánamo, sans jugement ni inculpation. À bout de forces, il se découvre deux alliées inattendues : l’avocate Nancy Hollander et sa collaboratrice Teri Duncan. Avec ténacité, les deux femmes vont affronter l’implacable système au nom d’une justice équitable. Leur plaidoyer polémique, ainsi que les preuves découvertes par le redoutable procureur militaire, le lieutenant-colonel Stuart Couch, finiront par démasquer une conspiration aussi vaste que scandaleuse. L’incroyable histoire vraie d’un combat acharné pour la survie et les droits d’un homme.
Désigné coupable ou Le Mauritanien au Québec (The Mauritanian) est un drame biographique américano–britannique réalisé par Kevin Macdonald, sorti en 2021. Il s’agit de l’adaptation des mémoires Les Carnets de Guantánamo (Guantanamo Diary) de Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanien détenu au camp de Guantánamo. - Extrait d’un rapport récent d’Amnesty International à propose des USA :
– Pour les États-Unis, AI évoque des crimes de guerres, des actes de torture, des détentions arbitraires de femmes, enfants, personnes âgées et handicapées demandeuses d’asile, ce qui constitue un traitement cruel, inhumain et dégradant, des atteintes aux droits sexuels et reproductifs, des violences faites aux femmes et aux filles issues des populations autochtones, des violations des droits des personnes issues de la diversité sexuelle, une répression à l’encontre de personnes en raison de leurs idées politiques, des atteintes au droit à la liberté d’expression, des emprisonnements arbitraires et pour une durée indéterminée de suspects, des homicides illégaux, des disparitions forcées et une impunité pour les responsables de crimes, des recours à la force meurtrière par des policiers ciblant de façon disproportionnée les jeunes hommes noirs et une application de la peine de mort, y compris contre des personnes porteuses de handicaps mental ou intellectuel.
Ajoutons que la peine de mort est encore pratiquée aux États-Unis !
Quant au système de santé voici ce qui ressort d’un rapport récent :
Deux ouvrages d’historiens indispensables pour comprendre :
Howard Zinn : Une histoire populaire américaine
Roxane Dunbar-Ortiz : Contre-histoire des Etats-Unis