Démocratie ? Pas en Europe.

J.C Juncker : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens« . C’est clair et net : la démocratie en Europe il n’en est pas question pour eux. Les traités, imposés par eux, sont des textes sacrés. D’ailleurs les Français avaient voulu s’opposer en 2005 (victoire du NON au référendum), heureusement pour eux il n’en n’a pas été tenu compte. Dictature de la finance, mais dictature de fait… La Troïka n’a plus qu’à proposer la suppression des élections … Lire la suite…

Les mots glissants – Le détournement du sens des mots par l’idéologie dominante.

« On ne se méfie jamais assez des mots », écrivait Céline à la fin du Voyage au bout de la nuit. Le dossier « Les mots piégés » du n° 24 de la Revue du projet (février 2013) nous invitait déjà à « lessiver » les mots, selon la formule de Brecht, pour retrouver leurs sens véritables. Nous poursuivons cet essai d’éducation populaire en nous attaquant aussi aux expressions glissantes et à quelques autres tromperies. Le dossier de « La revue du projet » n°48 de Juin … Lire la suite…

Florilège de la pensée unique

Lu sur regards.fr. Pour démystifier le bréviaire des « réformes nécessaires » et de la « réalité » qui exige des « efforts de tous » (sauf de ceux qui les prônent). Cet assemblage d’interviews montre l’idiote et grotesque répétitivité. Il faut convaincre « qu’il n’y a pas d’alternative », d’où le matraquage. Six chapitres –>    1 – réformes, 2- réalités, 3 – modernité, 4 – efforts, 5 – rigidité # liberté, 6 – augmenter le temps de travail. Le langage commun de tous nos libéraux. Le langage … Lire la suite…

Islamisme et dictature, les deux faces d’une même pièce

Kamel Daoud et Alaa el Aswany : deux écrivains arabes dialoguent au cœur des convulsions du monde.
Dans l’Humanité  Mardi 2 JUIN, 2015

Les auteurs, l’un égyptien, l’autre algérien, échangent sur le printemps arabe, le poison islamiste, les droits des femmes… entretien exclusif.

Le premier est égyptien. Le second est algérien. Alaa El Aswany et Kamel Daoud sont deux figures de la littérature universelle, deux intellectuels arabes qui, par leur écriture et leur engagement, posent un regard lucide sur les mouvements du monde. El Aswany était place Tahrir dès les prémices de la révolution égyptienne, et auparavant dans l’immeuble Yacoubian où il décrivait à travers les portraits savoureux des locataires de cet immeuble niché au cœur du Caire la corruption et la montée de l’islamisme. Daoud a traversé la « décennie noire » avant de prendre la plume pour exorciser les démons de l’obscurantisme et s’aventurer dans une langue française qu’il a faite sienne. Elle fut le « butin de guerre » de Kateb Yacine, il en fait son « bien vacant ». L’un et l’autre parlent librement. Du pouvoir politique, de l’extrémisme religieux, de la corruption, de la démocratie, de la révolution et des femmes. Leurs propos se situent à contre-courant du flux d’informations anxiogènes qui nous empêche de penser. À la lecture de leurs ouvrages respectifs, on mesure combien l’un et l’autre sont visionnaires, à l’instar de tous les poètes. Alaa El Aswany et Kamel Daoud sont pareils à ces lucioles dont Pasolini déplorait la disparition et qu’ils rallument dans la nuit.

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Palestine occupée

Comment peut-on accepter que la communauté internationale et « l’Occident » soutiennent de tels actes. Colonisation, apartheid, oppression. Comment peuvent-ils vivre dans de telles conditions ! Le gouvernement israélien est le seul à ne tenir aucun compte des condamnations de l’ONU. Et il est assuré d’une impunité car USA, Europe, OTAN se taisent complaisamment. Vous accepteriez, vous, que votre ville soit ainsi traitée ? Agissons avec France-Palestine www.france-palestine.org et, comme du temps de l’apartheid en Afrique du Sud nous avions boycotté les produits … Lire la suite…

La fille Le Pen normalise le discours FN en dévoyant les mots de la « gauche »

Lien vers l’interview de Cécile Alduy, coauteur du livre « Marine Le Pen prise aux mots » Le point de vue de Jean-Pierre Darroussin, acteur :  Question de l’Huma Dimanche : En 1997, dans « Marius et Jeannette », vous campiez le rôle de Dédé, ouvrier électeur FN. Comment expliquez-vous la percée du FN ? J-P Darroussin : Le FN progresse depuis 1983. Tout est dit. C’est le résultat d’un abandon et d’une gauche qui n’est plus la gauche. Il devient difficile pour les travailleurs … Lire la suite…

A propos de la nation

À propos de la nation – Internationalisme contre concurrence

par FLORIAN GULLI ET STEVE BESSAC, membres de la rédaction de la Revue du projet

Deux points de vue semblent s’opposer aujourd’hui sur la nation. Le premier considère qu’elle est devenue obsolète à l’heure de la mondialisation. L’époque serait au dépassement des nations, par le haut et par le bas. Dépassement heureux, censé nous préserver des guerres.

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Les classes sociales, ça existe encore ?

Débats et Controverses dans l’Humanité du 7 avril 2015 (extraits)
Les classes sociales sont-elles toujours un point de repère pertinent dans notre société ?
Alors que le concept de classes moyennes s’impose en France
LES CLASSES SOCIALES : UN OBJET SOCIOLOGIQUE RETROUVÉ

« La fin des classes sociales semblerait une évidence pour de nombreux auteurs contemporains, au point que cette question a disparu de la production des sciences sociales (…). Objectivement visibles mais subjectivement désarticulées, les classes sociales sont porteuses d’un avenir plus ouvert qu’on ne le conçoit généralement. » Louis Chauvel (OFCE).
KARL MARX« L’HISTOIRE DE TOUTE SOCIÉTÉ JUSQU’À NOS JOURS N’A ÉTÉ QUE L’HISTOIRE DE LUTTES DE CLASSES. » LE MANIFESTE DU PARTI COMMUNISTE.


NOURRIR LA CONSCIENCE DE CLASSE
Par Nasser Mansouri-Guilani Économiste

La réponse se trouve dans les propos d’un financier américain : il y a une lutte des classes dans le monde et, pour l’instant, c’est ma classe qui l’emporte ! Cette formulation exprime une identité de classe à travers la lutte des classes. Sans cette identité, le mot devient pervers, par exemple lorsqu’on parle de la classe politique qui gouverne le pays de façon indifférenciée. Une telle formule favorise le simplisme et l’extrême droite.

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L’ingérence des religions est insupportable

École, mariage, fin de vie : laissez-nous vivre en paix !

Benoît Schneckenburger Philosophe et auteur (dernier ouvrage : Intelligence du matérialisme. Editions de l’Epervier)

La déclaration à l’encontre de la loi sur la fin de vie émanant des représentants des trois monothéismes publiée dans le Monde constitue le dernier avatar de l’emprise croissante des religions dans le débat public. Déjà, lors de la nécessaire campagne de lutte contre la discrimination filles-garçons à l’école ou à l’occasion des débats accompagnant la loi pour le mariage pour tous, la sainte alliance des monothéismes s’était peu à peu reformée. En intervenant dans le débat sur la fin de vie, on pourrait soupçonner les prêtres, rabbins et imams de venir défendre leur fonds de commerce, tant il est aujourd’hui encore difficile de pouvoir mourir en paix sans que de bonnes âmes ne veuillent récupérer la nôtre.

Aujourd’hui, même le concept de laïcité apparaît de nouve au contesté, car derrière l’apparente condamnation unanime des assassinats de janvier, plusieurs représentants du culte ont exprimé leurs

réserves, pour ne pas dire leur réprobation des caricatures portant sur la religion. On a fait grand cas des réticences de quelques élèves, mais peu se sont élevés contre le pape lui-même qui a déclaré : « Si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s’attendre à un coup de poing, et c’est normal. » Ça suffit ! Cette ingérence des religions est de plus en plus insupportable. Au

nom de quoi ces dignitaires auraientils le droit de s’ingérer dans le débat public, et de réclamer pour eux-mêmes un respect que l’histoire entière des religions dément ? Leur dernier sophisme consiste à faire croire que la laïcité elle-même serait une conviction parmi d’autres. Ce n’est évidemment pas le cas : la laïcité est un principe politique qui assure la liberté de conscience et permet donc à chacun

de se forger ses opinions propres. Dans les débats sociétaux, les dignitaires religieux se présentent comme des représentants de communautés dont personne ne sait vraiment qui les constitue : combien d’agnostiques, d’athées, de non-pratiquants parmi les prétendus chrétiens, juifs ou musulmans ? Combien ne se reconnaissent pas dans les positions de tel ou tel « porteparole » ? Il est temps de réaffirmer le principe de laïcité

dans l’espace public. C’est le fondement de la République, et même de l’idée de démocratie : c’est aux citoyens, dans la discussion politique, de fixer les normes. Que les religieux se contentent de rappeler leurs dogmes à leurs ouailles, nous entendons vivre, aimer et mourir en paix. Selon notre liberté de choix.

Article paru dans l’Humanité du 23 mars 2015

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