4-Répartition des richesses

 

La richesse nationale – Le PIB, son origine, sa répartition

    • Grâce au travail des employés chaque entreprise produit une valeur ajoutée VA
    • Le PIB (Produit Intérieur Brut) est la somme des valeurs ajoutées dans le pays chaque année.
    • PIB = somme (VA)
    • Le PIB double de valeur (en monnaie constante) à peu près tous les 40 ans. Il est actuellement d’environ 2000 milliards d’euros (2000 Md)
 
  • Le PIB ne prend pas en compte le bien-être de la population.

 

Ce que le capital nous coûte dépasse de très loin les besoins sociaux. Le discours officiel « diminuer les dépenses » ne tient pas.

Financer les retraites, c’est donc possible.

Augmenter le niveau de vie de la population, c’est possible.

Partager les richesses, c’est possible.

« C’est possible et on le prouve », ce qui nous différencie des réformistes de droite et de « gauche ».

Et pour continuer avec humour…

Une conférence gesticulée de Franck Lepage sur LE PARTAGE DES RICHESSES

 – LA RÉPARTITION DES RICHESSES

A propos du PIB :   Un autre modèle de développement,  CHRONIQUE DE BARBARA ROMAGNAN dans l’Humanité du 5 janvier 2015

La période des vœux est aussi celle où l’on prend le temps de réfléchir à ce qui compte pour nous, à ce qui a de la valeur dans notre vie personnelle. L’année 2015 pourrait nous le permettre collectivement.

Cela impliquerait de prendre en considération d’autres critères que ceux du seul produit intérieur brut (PIB) pour mesurer le progrès, car ses limites sont essentielles. D’abord, le PIB totalise ce qui se vend et s’achète, ainsi que la contribution des administrations publiques, sans se demander si cela contribue au bien-être. Par exemple, les catastrophes naturelles font augmenter le PIB en raison des réparations que les dégâts exigent. Pourtant la vie a été dégradée, des constructions ont été détruites, il y a parfois même eu des morts. Ensuite, le PIB ne prend pas en compte la répartition des richesses créées. Ainsi, le PIB – ce que l’on considère être la richesse – peut augmenter et être reparti de façon très inégalitaire. Une croissance du PIB peut donc masquer une dégradation de la situation des plus fragiles et un enrichissement des riches. Enfin, le PIB ne prend pas en considération les stocks dans lesquels il faut puiser pour assurer la production. Il ne rend donc pas compte de l’épuisement des ressources naturelles liées à nos modes de consommation. Le PIB est donc un indicateur de court terme qui ne dit rien de la soutenabilité de notre modèle, tant d’un point de vue écologique que social et humain. Le PIB ne dit rien de la possibilité pour un modèle de développement de promouvoir la vie. D’où la nécessité d’en prendre d’autres en considération.

LE PIB NE PREND PAS EN COMPTE LA RÉPARTITION DES RICHESSES ET L’UTILISATION DES RESSOURCES NATURELLES.

Les Nations unies et l’OCDE ont travaillé sur de nouveaux indicateurs, le plus connu étant l’indice de développement humain (IDH). En France, Dominique Méda, Jean Gadrey, Florence Jany-Catrice et Patrick Viveret ont permis de faire encore des progrès avec l’indice de santé sociale, une nouvelle version de l’indice de développement humain et de l’empreinte écologique. Récemment, France Stratégie – l’ancien commissariat général du Plan – a publié une note proposant d’adopter sept indicateurs pour mieux mesurer la qualité de la croissance. Ces indices sont utilisés, notamment, par l’Insee, mais restent secondaires dans l’évaluation des politiques publiques. Néanmoins, la mise en place de ces nouveaux indices va apparaître d’autant plus importante qu’une croissance nulle ou faible de façon durable est le scénario le plus probable. Ce n’est pas forcément une mauvaise nouvelle dans la mesure où l’on répartit plus justement les richesses et que les ressources naturelles sont utilisées de façon respectueuse.

  1. Une répartition des richesses scandaleuse
  2. Une fiscalité injuste
  3. Une fraude fiscale organisée
  4. Une absence de démocratie

Répartition des richesses

Qui crée la richesse ?

La richesse est créée par le travail, par les travailleurs. Le PIB (Produit Intérieur Brut) est la richesse créée dans le pays en un an. Une partie sert à payer le travailleur, une autre est le profit.
Une partie du profit est réinvestie dans l’entreprise, l’investissement (entretien, modernisation, développement), donc utile socialement. Et tout le reste est partagé entre les actionnaires en dividendes, qui en font ce qu’il veulent, sans rendre de compte. La part du PIB consacrée aux dividendes augmente sans cesse de façon démesurée au détriment de la masse salariale et de l’investissement.

capitalisme ordinaire

C’est un vol organisé à grande échelle. Et de plus cette masse d’argent alimente la spéculation.
Le but d’une entreprise n’est plus de produire des biens utiles mais d’augmenter sans cesse le taux de profit pour satisfaire les actionnaires, d’où les délocalisations, les suppressions d’emploi, le jeu de monopoly avec des ventes et achats d’entreprises. Certaines entreprises reçoivent des grosses subventions des pouvoirs publics pour s’installer, et se sauvent ensuite ailleurs sans rembourser ces aides payées par les contribuables (inefficacité du pouvoir en place, ou complicité ?).
D’ailleurs, à mon avis, un pays dans lequel toutes les heures à la radio on nous parle du cours de la bourse est un pays malade…

Les groupes du CAC40 ont versé 57,4 Milliards d’euros à leurs actionnaires !

Des écarts de revenus exorbitants (par exemple entre un PDG d’une grande entreprise et un ouvrier qui crée de la richesse pour l’entreprise)

  • Limiter les écarts de revenu (imposer un écart maximum . Il y a un salaire minimum, il doit y avoir aussi un salaire maximum)
  • Instaurer l’égalité homme/femme
  • Développer l’étendue de la gratuité  (voir à ce sujet un article avec ce lien)
  • Augmenter de façon conséquente les minimas (SMIC, minimas sociaux)

En 2017  le PDG Bernard Arnault, sponsor de Macron, a gagné presque 3 millions d’euros …… par heure !

La répartition des richesses dans le monde est un scandale majeur.

Quelques chiffres :

  • 1% de la population détient la moitié des richesses mondiales
  • 10% de la population détient 86% de la richesse mondiale
  • 50% de la population ne détient que 0,5% de la richesse !
  • la richesse des 26 principaux milliardaires a encore augmenté l’an passé de 12% (2,5 milliards $)
  • ils détiennent autant d’argent que la moitié la plus pauvere de l’humanité (rapport Oxfam)
  • le nombre de milliardaires a doublé depuis la crise financière.
  • En France près de 15% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté

Quelques liens vers des articles précédents de ce blog :

Le rapport sur les inégalités, scandale mondial

Qui sont les vrais assistés ?

Entretien avec Stiglitz, prix Nobel d’économie

Produire pour la population ou pour les actionnaires ?

A propos de la misère

Fiscalité injuste

Les impôts sont indispensables et nécessaires. Ils permettent le fonctionnement continu des services publics (santé, école, etc..), les investissements de l’État et des collectivités locales.

Le problème est que leur répartition est scandaleusement injuste socialement.

Les cotisations sociales sont elles aussi indispensables afin de gérer toute la protection sociale.
Elles sont gérées par des organismes paritaires sur le modèle de leur création en 1945. Elles doivent être indépendantes de l’impôt qui lui est géré par l’État. L’instauration de la CSG était une 1ere brèche dans cette indépendance nécessaire.

Le refrain des gouvernements libéraux successifs : « il faut diminuer les dépenses pour assurer l’équilibre du budget » est faux et idéologique.
Les dépenses pour le bien être de la population sont insuffisantes. Il suffit de voir la situation dans les hôpitaux, dans l’éducation, dans les maisons de retraite, dans les aides aux défavorisés..
Comme par hasard nos dirigeants successifs ne parlent jamais « d’augmenter les recettes pour réaliser cet équilibre ».

Les grosses entreprises non seulement paient moins d’impôt que les petites, mais en plus elles reçoivent des cadeaux de l’État comme le CICE sans aucune contrepartie.

Rétablir l’impôt sur la fortune, l’ISF.
Supprimer le CICE
Imposer les revenus du capital.
Augmenter le nombre de tranches de l’impôt sur le revenu, et diminuer la TVA qui est la plus injuste des taxations
Stopper les exonérations patronales.
Développer les Services Publics et les services de proximité
Augmenter pour cela les recettes de l’État et des collectivités en prenant l’argent là où il est (dividendes, « optimisation » fiscale, etc..)

On récupérerait ISF : 4,5 milliards. Flat taxe : 10 milliards. Exit taxe : 6 milliards. CICE : 40 milliards. Évasion fiscale : 80 milliards.

Autre moyen également d’augmenter les recettes : s’attaquer au chômage, ce qui permettrait d’avoir une augmentation des cotisations sociales conséquente. Au lieu de cela le gouvernement Macron encourage ceux qui ont du travail à faire des heures supplémentaires défiscalisées (donc augmentation du chômage et diminution des recettes).

Fraude et évasion fiscale tolérées

Lien vers le dossier Fraude fiscale, paradis fiscaux

L’exemple de Carlos Ghosn est significatif. Non seulement son salaire est exorbitant, mais en plus une grande partie échappe à l’impôt. Il est sanctionné au Japon, mais combien de grands patrons comme lui devraient se trouver dans les prisons françaises pour les mêmes motifs ?
Au lieu de cela ils sont protégés et la France et l’Union européenne les laissent faire la loi et régner en prédateurs. (voir le lien ci-dessus en bleu à propos de l’évasion fiscale).

 

Carlos Ghosn a des ennuis.. au Japon

  

LuxLeaks, SwissLeaks, Panama Papers… la multiplication des révélations a jeté la lumière sur les pratiques de banques et de multinationales comme Apple, BNP Paribas, Ikea, Engie, McDonald’s, Société générale, Starbucks, Total ou Zara qui profitent de l’opacité financière et de la complicité des pouvoirs publics pour évader des sommes colossales dans les paradis fiscaux. 
La fraude fiscale représente pour la France un manque à gagner compris entre 60 et 80 milliards d’euros, un montant équivalent au déficit budgétaire de l’État (72 milliards d’euros en 2016). Ce manque à gagner plombe les comptes publics, fausse l’activité économique, nourrit la dynamique des inégalités, bride l’aide au développement et empêche la réalisation d’investissements publics socialement, économiquement et écologiquement nécessaires.

Ces multinationales doivent rendre l’argent qu’elles ont détourné depuis des années, qu’elles payent enfin leur juste part d’impôts dans les pays ou elles exercent réellement leurs activités.

Les multiples affaires qui se succèdent depuis plusieurs années révèlent toutes l’ampleur de l’évitement de l’impôt, l’insuffisante capacité de l’action publique à la combattre (avec par exemple plus de 3000 suppressions de postes depuis 2010 dans les services de contrôle) et par conséquent l’absolue nécessité de renforcer la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales.
 

Imposer les grandes entreprises à la source (prélèvement à la source).
Taxer les transactions financières.
Interdire tout contact financier avec les paradis fiscaux
Augmenter les moyens pour les contrôles concernant la fraude fiscale à grande échelle
Modifier la loi pour que ce type de fraude ne soit plus comme actuellement « presque légale »

A noter que même en Europe il y a des paradis fiscaux, ce qui « légalise » les pratiques, et le le patron de l’Europe est un ancien dirigeant d’un paradis fiscal.


Une explication claire, par Gérard Filoche :

 

A propos du livre de Laurent Mauduit « La casse sociale »

Et à propos du CICE, par Fabien Gay, « Où est passé l’argent du CICE ? »

Rétablir la démocratie

  • Convoquer une Assemblée Constituante populaire afin d’écrire la constitution d’une VIe République démocratique. (suppression de l’élection du président de la république, instauration de la proportionnelle, prise en compte du vote blanc)
  • Créer un grand pôle financier public
  • Abroger les traités européens afin d’instaurer une Europe solidaire, sociale et démocratique, à l’opposé de l’actuelle.

Divers

  • Mettre en place des transports de marchandises par rail, voie fluviale, voie côtière.
  • Renationaliser les réseaux (autoroute, rail, électricité, eau, gaz)

Cesser de produire pour les actionnaires est une urgence, par Nasser Mansouri-Guilani, économiste

Inégalités, un scandale mondial

éditions du Seuil, 480 pages, 22,90€

Ouvrage collectif avec T.Piketty, G.Zucman, E.Saez, F.Alvero, L. Chancel.

Lucas Chancel. Pour cet auteur et enseignant en économie, pas de doute : la logique des gouvernants qui privatisent a tout-va depuis quarante ans, en privilégiant les plus riches sur le plan fiscal, va à l’encontre de l’intérêt général.

Une synthèse de ce rapport, en PDF, sur wir2018.wid.world 

Un entretien avec Lucas Chancel, l’un des auteurs

 Une petite vidéo explicative de 12 minutes, avec Jean-Christophe Victor :

publié dans l’Humanité du 6 juillet 2018, source magazine Challenges

Tout cela porte un nom : le CAPITALISME, destructeur de la planète et responsable de la misère de millions de personnes dans le monde. On le renverse quand ?

 

 

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