La candidate du NFP à Matignon après les législatives de 2024, Lucie Castets, invite les chefs des partis de gauche à se rassembler le 2 juillet pour discuter d’une candidature commune à la présidentielle de 2027.

© Ait Adjedjou/ABACAPRESS.COM
2027 se prépare dès aujourd’hui. Dans une tribune publiée ce mercredi dans Libération, Lucie Castets, ancienne candidate du NFP au poste de première ministre, invite les chefs des partis à se rassembler le 2 juillet, au terme des congrès écologistes et socialistes, pour discuter d’une candidature commune pour la prochaine élection présidentielle. Une proposition qui intervient dans un contexte de tensions entre les différentes familles politiques de gauche.
Pour espérer remporter la victoire, une candidature commune lui semble d’une importance capitale. Dans son texte, la haut fonctionnaire pointe l’inquiétude des Françaises et des Français face à la « fascisation rampante et les idées d’extrême droite (qui) gagnent du terrain ». Cette procédure pour choisir un candidat n’aura pas « pour unique objectif de trancher la question de l’incarnation individuelle, mais aussi de faire émerger un programme et une équipe qui représentent l’ensemble des sensibilités de l’espace politique de la gauche et de l’écologie, soutenue par un collectif crédible et soudé ».
L’urgence de l’action
Lucie Castets estime que la conquête de l’Elysée passera par la construction d’« un socle programmatique partagé sur la base des travaux déjà conduits. » Il devra être en rupture claire avec la politique actuellement menée, « notamment en matière de justice sociale, de protection de l’environnement, de préservation des libertés publiques et de lutte contre le racisme et l’antisémitisme ».
Surtout, il devra être porté par l’association des partis et les actrices et acteurs de la société civile, dont leurs combats « nourrissent la gauche depuis des décennies ». Sans un travail main dans la main sur le long terme, il n’y aura pas de mobilisation massive dans les urnes comme celle observée en juin dernier qui a permis d’élire 193 députés du NFP, avance-t-elle.
Dans une perspective de candidat unique, Lucie Castets liste plusieurs options envisagées pour y parvenir. Notamment l’organisation, juste après les municipales de 2026, d’une primaire des gauches « la plus large qu’on ait jamais proposée pour permettre au peuple de gauche de donner son opinion éclairée après une campagne respectueuse et d’offrir à la candidature retenue la plus grande légitimité ». Autre option envisagée : l’organisation « d’une convention citoyenne avec des représentants des partis, de la société civile organisée, mais aussi d’électrices et électeurs de la gauche tirés au sort ».
L’urgence est donc à la réflexion et surtout à l’action. Celle qui n’annonce pas encore être candidate rappelle que gouverner est « une nécessité pour changer le cours de l’histoire et les conditions d’existence » des concitoyens. « La situation actuelle doit susciter un sursaut unitaire », martèle la représentante du NFP en appelant les chefs des partis à dépasser « leurs querelles partisanes ». « Il en va de notre modèle de société, de la préservation des fondements même de notre État de droit et de notre modèle social, de l’avenir de notre pays tout entier », prévient-elle. Et d’avertir : « La responsabilité est immense. L’espoir aussi ».
Publié le 23 avril 2025 dans l’Humanité
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.