Sortir du capitalisme. Quelques réflexions.

CA IRA ! – l’émission TV de l’Humanité une fois par mois.

Extrait : interview de Ian Brossat autour du communisme et de la stratégie du PCF…

  • Le capitalisme ne peut pas résoudre les problèmes sociaux et écologiques
  • Besoin de communisme
  • La classe laborieuse doit comprendre où sont ses intérêts. Développer la conscience de classe est indispensable.
  • Face à l’internationale néofasciste combattre sans aucune concession

et aussi :

Un projet communiste : petit dossier de la revue Économie & Politique

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voir aussi le livre de Vincent Tiberj : La droitisation française, mythe et réalités Comment citoyens et électeurs divergent

Un souffle nouveau pour penser et agir sur la sortie du capitalisme ?
Bernard Vasseur et Bernard Friot ont effectué une tournée en Bretagne du 4 au 8 février 2025 autour des thèmes de leur livre « le communisme qui vient » paru en octobre 2024 chez La Dispute.
En six rencontres, 650 personnes se sont passionnées dans des salles toutes pleines (voire pour l’une trop petite) pour les thèses de ces auteurs.
Ce succès n’arrive pas par miracle.
Étudiants de ScienesPo à Rennes, paysans, syndicalistes, militants associatifs, collectifs citoyens, militants politiques à Brest, Bubry, Quimper et Lorient. Les lecteurs des auteurs, avaient préparé les rencontres en amont par la lecture de l’ouvrage.
Vasseur et Friot ont donc affronté les questions dès le départ. Et en premier lieu celle du communisme :
Pourquoi ce titre un brin provoc ?
Mais, ont-ils dit, « parce que comme beaucoup d’entre vous, celles et ceux qui cherchent à inventer les formes de vie qui échappent au capitalisme sont communistes ! »
Parce que DU communisme existe dans la société française, fruit de luttes sociales, de victoires syndicales et politiques menées depuis 150 ans.
Parce que revenir à Marx et Engels, c’est comprendre que le communisme nait à l’intérieur du capitalisme et le subvertit dans les luttes et dans l’action. Et en premier lieu dans la souveraineté sur le travail. Parce que l’avance monétaire en salaire doit remplacer l’avance en capital et en crédit aux banques dans la production des richesses.
Parce que 17 millions de personnes, actuellement, ont un salaire communiste fruit du conquis social qu’est le statut de la fonction publique.
Parce que l’alternative au capitalisme est le communisme et non pas le socialisme qui, dans la primauté à la prise du pouvoir d’état, finit toujours par se soumettre au capitalisme.
Les déjà-là communistes sont des outils à développer et généraliser et surtout à faire sortir de l’anonymat où les cantonnent, malheureusement trop, les partis de gauche et les syndicats.
Les débats ont parfois été rudes. La classe bourgeoise est-elle trop forte, la classe des travailleurs impuissante ? Comment faire avec les visions trop pessimistes de la société ? Comment affronter les thèses du RN ? Comment réagir face aux destructions des emplois ? Comment tracer le chemin de nouveaux conquis comme celui de la Sécurité Sociale de l’Alimentation ? Cette dernière question a été évoquée dans la plupart des rencontres. Preuve que des recherches, des expérimentations sont en effervescence en Bretagne à travers des collectifs dynamiques. Sans doute que le livre donne raison à l’espoir de ces dynamiques d’émancipation. Enfin, on peut se sentir communiste dans l’anticapitalisme parce que le communisme n’est pas la propriété d’un parti mais un mouvement d’intervention et d’invention d’une nouvelle civilisation. Cela ne s’oppose pas au rôle d’un parti, dont par ailleurs les deux auteurs sont membres.
Ce qui vient, ça n’est pas le RN, c’est le communisme parce qu’il a déjà commencé depuis le XIXè siècle, non pas dans les errances de l’URSS et de la Chine, mais dans des conquis installés et dans d’autres qui sont en gestation.
Soyons communiste dans la citoyenneté conquise après la Révolution Française, mais soyons aussi communiste par la conquête de nouveaux droits politiques : Un salaire attribué à la personne dès 18 ans pour la vie (donc déconnecté du contrat de travail), un droit de décisions sur son travail, un droit de
propriété de son outil de travail.
Oui le succès de la tournée est à la confluence d’un travail théorique, lucide, argumenté en sociologie, économie, philosophie, avec cette effervescence citoyenne et lui donne un sens.
Aidons ce souffle nouveau qui va se faire entendre.
Peut être une image de étudier, foule et texte