11 Novembre – Maudite soit la guerre !

monument aux morts de Gentioux

** un monument aux morts exemplaire **


Boris Vian : « ..je ne suis pas sur terre pour tuer des pauvres gens… »
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La rue des Lilas Texte et musique : Sylvain Girault
1. Ce soir je meurs à la guerre
Aujourd’hui pour moi sonne le glas
Mon visage est blanc et mon sang coule à flot
Sur le trottoir de la rue des Lilas
Ce soir je meurs sous vos bombes
Pourtant je n’ai rien fait pour ça
Je ne suis qu’un simple flâneur dans la ville
Sur le trottoir de la rue des Lilas
Refrain: Je vous le dis, je vous le dis, je vous le dis
Que maudite soit la guerre
Maudits les chars, les fusils, les combats
Je m’éteins dans la rue des Lilas
2. Plus jamais revoir la dune
Au matin quand s’effacent mes pas
Jamais plus les cimes et la neige éternelle
Et l’oiseau bleu brillant de mille éclats
Plus jamais revoir la lune
Dans la nuit qui éclaire mes pas
Jamais plus la mer, les étoiles, les forets
Et ce lac bleu perdu au fond des bois
Refrain
3. J’aimerais tant revoir mes frères
Mes enfants, mes parents, mes amis
Danser le dabkeh* pour repousser la mort
Trinquer l’arak* jusqu’au bout de la vie
Je voudrais une dernière
Chanson pour apaiser la nuit
Pour bercer mon départ jusqu’à l’autre bord
Dire aux faiseurs de mort que l’on survit
Refrain
4. La guerre c’est un massacre
De gens qui ne se connaissent pas
Au profit de gens qui toujours se connaissent
Mais qui ne se massacrent pas
La guerre c’est un massacre
De gens qui ne se connaissent pas
Au profit de gens qui toujours se connaissent
Mais qui ne se massacrent pas
Refrain


Le déserteur  (Boris Vian)
Monsieur le PrésidentJe vous fais une lettreQue vous lirez peut-êtreSi vous avez le tempsJe viens de recevoirMes papiers militairesPour partir à la guerreAvant mercredi soir
Monsieur le PrésidentJe ne veux pas la faireJe ne suis pas sur terrePour tuer des pauvres gensC’est pas pour vous fâcherIl faut que je vous diseMa décision est priseJe m’en vais déserter
Depuis que je suis néJ’ai vu mourir mon pèreJ’ai vu partir mes frèresEt pleurer mes enfantsMa mère a tant souffertQu’elle est dedans sa tombeEt se moque des bombesEt se moque des vers
Quand j’étais prisonnierOn m’a volé ma femmeOn m’a volé mon âmeEt tout mon cher passéDemain de bon matinJe fermerai ma porteAu nez des années mortesJ’irai sur les chemins
Je mendierai ma vieSur les routes de FranceDe Bretagne en ProvenceEt je dirai aux gensRefusez d’obéirRefusez de la faireN’allez pas à la guerreRefusez de partir
S’il faut donner son sangAllez donner le vôtreVous êtes bon apôtreMonsieur le PrésidentSi vous me poursuivezPrévenez vos gendarmesQue je n’aurai pas d’armesEt qu’ils pourront tirer