Armes : pour tuer, estropier, détruire, polluer..

Un article de Ouest France du 1er Novembre 2024

Questions subsidiaire n°1 : Depuis 1950 quel est le pays qui a le plus fait la guerre ?

Ce n’est pas la Chine, ce n’est pas la Russie, ce sont les USA, et de loin :
Vietnam, Corée, Irak, Syrie, Afghanistan..  Sans compter tous les conflits qu’ils soutiennent et entretiennent, comme par exemple au Proche Orient.
Des centaines de milliers de morts, d’estropiés, des haines activées, des pays détruits, et pour quel résultat ?

Questions subsidiaire n°2 : Qui sont les principaux vendeurs d’armes de destruction ?

1 : USA
2: France
3: Russie

Le combat pour un monde pacifique et démilitarisé est essentiel
Agir pour la paix dans un monde complexe et globalisé

Un article de Francis Wurtz




Extrait de l’article de Ouest France en texte :

Bombes, incendies, destructions… Quel est l’impact des conflits armés sur l’environnement ?

Peut-on calculer le bilan carbone d’une guerre ? Au-delà des chiffres macabres des pertes humaines, il semble ne plus rien avoir d’indécent aujourd’hui dans la prise en compte environnementale d’un conflit armé. Une façon, sur le long terme, de penser à l’humain. Alors obus, bombes, missiles, roquettes, carburant des engins en tout genre de l’armée, incendies, déplacements de populations… À quelles données se fier et les armées permettent-elles cette transparence ? « Ouest-France » vous répond.

Vue des bâtiments endommagés et détruits après les attaques israéliennes, à Khan Yunis, Gaza, le 10 septembre 2024. Photo d’illustration.
Vue des bâtiments endommagés et détruits après les attaques israéliennes, à Khan Yunis, Gaza, le 10 septembre 2024. Photo d’illustration. | ANADOLU VIA AFP
 
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« Les fabricants et les utilisateurs d’armes sont-ils soumis à la taxe carbone ? Quelle est l’estimation de l’impact des conflits armés sur le dérèglement climatique ? », nous demande un lecteur de Saint-Berthevin (Mayenne).

Transport, industrie, agriculture, prêt à porter… Chaque secteur est amené à diminuer son taux d’émissions carbone afin de peser moins lourd sur le climat. Face au réchauffement climatique, les pays du monde doivent rapidement renverser la courbe des émissions de gaz à effet de serre. Pour cela, des indicateurs ont été mis en place afin de mieux saisir l’impact des humains sur le climat. Parmi eux, l’empreinte carbone, qui permet de mesurer la quantité d’émissions de gaz à effet de serre. L’empreinte carbone d’un pays par exemple, est calculée à partir des émissions de gaz à effet de serre issues de la production intérieure du pays, des émissions des ménages mais aussi des émissions associées aux importations.

À l’échelle individuelle, il est aussi possible de calculer son empreinte carbone pour connaître notre quantité d’émission de gaz à effet de serre émise. Le calcul est facilité sur ce site : nosgestesclimat.fr.

 
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Les institutions militaires en 4e position des plus gros émetteurs

Mais certaines zones, comme celles des trafics, restent particulièrement opaques. Celles des conflits armés aussi. Si on a l’habitude de calculer d’abord, et c’est normal, les tristes chiffres des pertes humaines, il est nécessaire de questionner également, comme vous le faites cher lecteur, l’empreinte écologique de la guerre, de la même manière que nous prenons en compte ses bilans humains, et économiques.

Le problème ? C’est que les activités des armées, tout comme la consommation d’énergie de leurs engins, sont méconnues la plupart du temps. Alors comment compter quand le protocole de Kyoto négocié en 1997 admet que l’armée soit exemptée de l’obligation de déclarer ses émissions de gaz à effet de serre.

La France doit-elle instaurer des restrictions plus sévères sur l’utilisation de l’eau en réponse aux sécheresses récurrentes ?
 

Jusqu’ici, les meilleures estimations que nous avions étaient qu’en temps de paix, les institutions militaires généraient de 5,5 % à 6 % des émissions mondiales de CO2 liées aux énergies fossiles, selon des données fournies par « The Military Emissions Gap » et « Scientists for Global Responsibility », deux organismes de surveillance de l’impact des militaires sur l’environnement. Avec près de 6 % des émissions globales, soit 2,75 milliards de tonnes de CO2 par an, les forces armées mondiales, regroupées, arriveraient en 4e position des plus gros émetteurs, derrière la Chine, les États-Unis et l’Inde, et devant la Russie.

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Malgré tout, quelques chiffres ont fait parler d’eux et le coût environnemental des conflits armés commence à entrer en ligne de compte. En mai 2024, les chiffres sur la guerre en Ukraine tombent. Au moins 155 millions de tonnes de dioxyde de carbone (ou CO2), principal gaz qui renforce l’effet de serre, avaient déjà été générées par ce conflit depuis le 24 février 2022.

Plus de CO2 qu’un pays en une année

Les émissions de gaz à effet de serre générées par les deux premiers mois de combat entre Israël et le Hamas avaient fait la Une du quotidien britannique The Guardian, en janvier 2024. Selon les calculs réalisés par des chercheurs britanniques et américains, ce bilan carbone serait équivalent à celui produit par la combustion de 150 000 tonnes de charbon. La reconstruction future des 100 000 bâtiments détruits dans la bande de Gaza, la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas entre le 7 octobre 2023 et janvier 2024 pourrait générer davantage de C02 que la Nouvelle-Zélande en une année. The Guardian ajoute que ce chiffre est supérieur à celui de 135 autres pays et territoires, dont le Sri Lanka, le Liban et l’Uruguay.

Mais au fait, sur quoi ces calculs sont-ils basés ? Sur le carburant des avions de ravitaillement en provenance des États-Unis, sur la fabrication des munitions, sur l’explosion de bombes et de roquettes, sur la construction de tunnels sous terre par le Hamas. Et de nombreux détails qui permettent de réaliser, sinon l’exactitude des calculs, l’ampleur des dommages environnementaux de la guerre.

« La situation environnementale à Gaza est désormais catastrophique, car une grande partie des terres agricoles, des infrastructures énergétiques et hydrauliques ont été détruites ou polluées, avec des conséquences dévastatrices sur la santé probablement pour les décennies à venir », explique The Guardian. L’impact environnemental des conflits ne peut plus être ignoré.

En somme, entrent en compte dans les calculs : obus, bombes, missiles, roquettes et munitions de petits calibres ; carburant des engins en tout genre de l’armée ; incendies (feux de dépôts de carburant et d’infrastructures pétrolières, feux de déchets et de débris, feux de forêts et de champs), et déplacements de populations (déplacés internes, réfugiés…) qui obligent à un recours accru aux automobiles, cars, trains, bateaux et avions.

Un autre indicateur permet de calculer le bilan carbone des conflits armés : le budget de défense. En utilisant son budget de défense comme indicateur, une nouvelle étude estime que l’empreinte carbone militaire annuelle de référence d’Israël, sans tenir compte du conflit, était de près de sept millions de tonnes métriques d’équivalent CO2 en 2019. Cela équivaut à peu près au CO2 émis par l’ensemble de la nation de Chypre, et 55 % d’émissions de plus que l’ensemble de la Palestine.