Nouveau Front Populaire, un immense espoir..

C’est avec enthousiasme que nous accueillons la constitution du Nouveau Front Populaire sur un programme de rupture qui répond aux enjeux sociaux et écologistes de la période. Ce vent d’espoir qui se lève nous engage et nous œuvrerons à la victoire et à la défaite de l’Extrème droite en soutenant les candidats de ce nouveau Front Populairee dynamique unitaire. La période est cruciale. Et même si dans votre circonscription le candidat n’est pas celui que vous auriez préféré, nous faisons nôtres ces vers d’Aragon : « Quand les blés sont sous la grêle/ Fou qui fait le délicat/ Fou qui songe à ses querelles/ Au coeur du commun combat ».

Le programme complet du Front Populaire

Préambule au programme :

Le Nouveau Front Populaire rassemble des femmes et des hommes
issus d’organisations politiques, syndicales, associatives et
citoyennes qui s’unissent pour construire un programme de rupture
avec la politique d’Emmanuel Macron, répondant aux urgences
sociales, écologiques, démocratiques et pour la paix.
Nous combattons le projet raciste et de casse sociale de l’extrême
droite et voulons l’empêcher d’arriver au pouvoir.
Nous refusons les attaques contre nos libertés démocratiques
et la répression vis à vis des forces sociales et associatives,
particulièrement bafouées ces dernières années.
Nous luttons contre la multiplication des discours de haine et
contre la prolifération des menaces et des violences qui abîment
notre démocratie.
C’est pourquoi notre majorité et nos parlementaires s’engagent
à porter ces principes éthiques tout au long de la mandature
en refusant la diffusion de fausses informations, la calomnie,
le cyberharcèlement, et les incitations à la haine, y compris sur
internet.
En donnant une majorité de députés au Nouveau Front Populaire,
les Françaises et les Français écriront une nouvelle page de
l’histoire de France.
Les 30 juin et 7 juillet, votez pour le Nouveau Front Populaire



Le Nouveau Front Populaire est en place. Plusieurs dizaines d’associations ainsi que les syndicats y adhèrent.

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De jour en jour, l’espoir grandit à mesure que s’agrègent les soutiens autour du Nouveau Front populaire. D’abord unis pour mobiliser face à l’extrême droite, des syndicats, associations, artistes, intellectuels, citoyens s’engagent en faveur du programme sur lequel toute la gauche s’est accordée. Oxfam, la CNL, le Planning familial, l’Union étudiante, Greenpeace… se reconnaissent dans les propositions mises sur la table et sont prêtes à mettre la pression pour que les promesses soient tenues. Face à la gravité de la menace, la CGT a – fait exceptionnel – officiellement appelé à voter pour le NFP ce mardi.

Et cette dynamique qui, en écho à 1936, se construit et dépasse le simple accord partisan est peut-être bien ce qui rend la macronie si fébrile. Au point que, non contente de renvoyer dos à dos la gauche et l’extrême droite dont elle reprend les mots, elle pilonne sans discontinuer le programme du NFP. Entre autres cataclysmes, Bruno Le Maire s’emploie à promettre la « mise sous tutelle de la France par Bruxelles et le FMI ». La députée PS Valérie Rabault ou l’économiste Julia Cagé lui ont bien proposé un débat pour ramener ses fantasmes à la réalité d’un projet financé par la justice fiscale. Pas de réponse.

En attendant, le mouvement continue. Tous les jours des milliers de citoyens mènent campagne aux côtés des candidats du NFP. Dimanche, les féministes appellent à battre le pavé. Dès jeudi – alors que Bardella rencontrera le Medef -, « la CGT appelle les travailleuses et les travailleurs à multiplier les actions de grève sur leurs lieux de travail pour faire aboutir leurs revendications ». De la rue aux urnes.

D’ici-là, suivez en direct sur l’Humanite.fr tous les événements de cette campagne législative hors norme et retrouvez les infos qui font l’actu de ce mercredi. À commencer par Emmanuel Macron qui juge « ubuesque » les changements « de sexe en mairie », enfourchant ainsi la bataille transphobe de l’extrême droite, l’arrestation de militants et d’une journaliste de Blast lors d’une action contre l’envoi d’armes en Israël ou encore l’affaire de viol et d’agression antisémite de Courbevoie.
Julia Hamlaoui,  cheffe de service de L’Humatinale
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Face à l’extrême droite, le front populaire !

Des arguments de la CGT contre l’extrème droite

Mon article précédent

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Et ailleurs en Europe :
Le point avec Francis Wurtz, ancien président du groupe de Gauche au Parlement européen

LE NOUVEAU « FRONT POPULAIRE » SUIVI DE PRÈS EN EUROPE
La déferlante d’extrême-droite a touché une bonne partie de l’Union européenne, à la notable exception des pays scandinaves. Le cas de la Suède est particulièrement intéressant. Les mal nommés « Démocrates de Suède » -un parti d’origine néonazie et adepte de la théorie xénophobe du « grand remplacement »- sont, avec 13,2%, en recul pour la première fois depuis la création de ce parti il y a 36 ans ! À l’inverse, le Parti de gauche de notre ami Jonas Sjöstedt (+4,2%, à 11%) et les Verts (qui, avec leurs 13,8%, dépassent désormais l’extrême-droite) sont les vainqueurs de ce scrutin. Cette lueur d’espoir se confirme au Danemark, où le « Parti du peuple danois », d’extrême-droite, s’effondre à 6,4% (contre 26,6% il y a 10 ans), tandis que la formation nationaliste concurrente, les « Démocrates danois », recule à son tour. Il est intéressant de noter que le zèle anti-immigration de la Première ministre sociale-démocrate n’a pas été payant : avec 15,6%, son parti enregistre le pire résultat de son histoire depuis plus de 125 ans et se fait dépasser par le « Parti populaire socialiste », de gauche (17,4%, en progression de 4,2% sur 2019). Scénario analogue en Finlande, où les « Vrais Finlandais », qui siègent au Parlement européen aux côtés des « Frères d’Italie » de Giorgia Meloni, recueillent 7,6%, perdant 6,2% sur 2019 et 12,4 % sur les législatives de 2023, tandis que « l’Alliance de gauche » fait un bond en avant remarquable de 10,4%, dépassant, avec 17,3%, les sociaux-démocrates. Des expériences à étudier attentivement…
Le reste de l’Europe n’a, en revanche, pas échappé, certes dans des proportions inégales, à la dangereuse poussée brune. En Italie, Giorgia Meloni peut se targuer de sortir de ce scrutin avec « le gouvernement le plus fort de tous ». En Espagne, non seulement les ultras de « Vox », héritiers du franquisme, se renforcent comme troisième force du pays, certes à un étiage encore limité (10,4%), mais un nouveau mouvement, intitulé « la fête est finie », dirigé par un jeune youtubeur d’extrême-droite (3,9%), qui se veut « un destructeur », a fait irruption dans un paysage politique en crise. En Allemagne, l’AfD -ouvertement raciste et nostalgique du 3ème Reich- dépasse, avec ses 15,9%, tous les partis de la coalition au pouvoir et se place en tête dans les « nouveaux Länder ». En Autriche, le FPÖ d’extrême-droite est devenu la première force politique du pays. Etc…Quant à la France…
Dans ce contexte hautement toxique , l’évolution rapide et inattendue de la situation, au sein des gauches françaises, retient l’attention parmi les forces progressistes européennes. Il y a quelques jours encore, l’image marquante renvoyée par Paris était celle d’une extrême-droite hégémonique -la plus importante délégation nationale de tout le futur Parlement européen- et de plusieurs gauches divisées sinon « irréconciliables ». La capacité de celles-ci, dans toutes leurs composantes, à prendre (enfin) la mesure du danger, à dépasser leurs divergences et à s’unir sur un « programme de rupture » à même d’offrir une vraie alternative a fait forte impression. Le fait que, en plus des partis, les organisations syndicales dans leur diversité, ainsi que la Ligue des droits de l’homme comme les principales ONG se retrouvent dans ce nouveau « Front populaire » apparaît comme un événement de dimension quasi-historique. Comme le note « Il Manifesto » : « La gauche a réalisé un exploit auquel peu de gens auraient cru il y a encore quelques jours ». Nombreux sont nos amies et amis européens qui croisent les doigts. Ne les décevons pas !
 
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