L’ambassadrice d’Israël rejetée de Sciences-Po Rennes

[VENUE DE L'AMBASSADRICE D'ISRAEL A L'IEP DE RENNES] Nous, étudiants de Sciences Po Rennes, déclarons que nous sommes fermement opposés à la tenue de cette conférence. Aliza Bin Noun s’est invitée au sein de notre établissement pour représenter l’Etat d’Israël, un état colonisateur gouverné par l’extrême droite. Israël, la soi-disant seule démocratie du Moyen-Orient, viole depuis des décennies le droit international et continue d’imposer un régime d’apartheid violent aux Palestiniens en dépit de l’indignation internationale. L’apartheid, nous le rappelons, désigne un régime où une partie de la population subit des discriminations et une exclusion fondée sur des critères de races, d'ethnies ou de religions. Ce mois-ci, l’Etat d’Israël ainsi que les Etat-Unis ont fait pression sur l’ONU pour supprimer un de ses rapports rédigé par deux américains spécialistes du droit international, Richard Falk et Virginia Tilley, concluant qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ». Cela a conduit, en signe de protestation, à la démission de la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Rima Khalaf. Quotidiennement, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, les autorités israéliennes procèdent à des expulsions forcées ainsi qu’à des démolitions d’habitations palestiniennes en Cisjordanie alors qu’elles continuent d’y promouvoir ses colonies illégales. En 1974, on recensait 2019 colons israéliens en Cisjordanie. En 2013, ils étaient 500 000. L’extension incessante des colonies israéliennes ne cesse de faire reculer la possibilité pour les Palestiniens d’avoir leur propre Etat puisqu’elles induisent un morcellement de leur territoire, morcellement voulu par Israël. Cette dernière impose aussi des restrictions sévères à la liberté de circulation des Palestiniens et maintient depuis 10 ans un blocus militaire sur la bande de Gaza, imposant à 1,9 million d’habitants des conditions de vie inhumaines. Depuis de nombreuses années, l’armée israélienne assassinent des civils, y compris des enfants, et jettent en prison celles et ceux qui osent défier leur occupation. Elle use de la torture en toute impunité sur ses détenus. Fréquemment, Israël exerce des attaques massives à l’encontre des palestiniens sous couvert de légitime défense : en 2009, avec l’opération Plomb Durci à Gaza, 1300 palestiniens sont morts, 5000 ont été blessés, pour 13 morts du côté israéliens. En 2014, 1460 palestiniens à Gaza ont périt sous les bombardements israéliens. D’après le gouvernement israélien, 47% de ces morts étaient des terroristes. Le peuple palestinien est totalement démuni face à l’Etat israélien qui possède l’une des armées les plus puissantes du monde. Le budget annuel de l'armée israélienne en 2015 était de 18,6 milliards de dollars et il ne cesse d’augmenter. Ces dernières semaines, l'ambassade d’Israël, que Madame Aliza Bin Noun dirige, a multiplié les pressions sur plusieurs universités dans le but d'empêcher la tenue des événements de l'International Apartheid Week qui devaient se tenir partout en France. Certains militants de l'Association France Palestine Solidarité à Rennes ont été par la suite menacés de mort et de viol par des militants d'extrême droites pro-Israël. Nous ne comprenons pas comment une représentante du gouvernement israélien peut s'octroyer le droit de parler au sein des universités françaises tout en niant celui des militants contre l’occupation israélienne à exprimer leur solidarité envers les Palestiniens. C’est la campagne de boycott international qui a réussit à venir à bout du régime d’apartheid en Afrique du Sud. Ainsi, nous exigeons l’abrogation de la circulaire interdisant la campagne BDS en France et nous revendiquons la nécessité d’un boycott total envers l’Etat d’Israël afin que les palestiniens et les palestiniennes puisse enfin accéder à la liberté et à la dignité. Comme l’a dit Mandela « Notre liberté est incomplète sans la liberté du peuple palestinien ». Ainsi, pour protester contre la politique d’Israël, nous vous demandons à tous de bien vouloir quitter la salle pour faire en sorte que cette conférence n’ait pas lieu. Si vous hésitez encore, sachez que madame Aliza Bin Noun, ici présente, nie l’existence des colonies israélienne en Cisjordanie et a été la cheffe du Bureau politique du ministre israélien des Affaires étrangères Liberman en 2012 qui a de magnifiques citations dont celle-ci au sujet des prisonniers palestiniens « Je propose de les transporter en autocars jusqu’à la mer morte pour les noyer ».

Publié par Jeunes Communistes 35 sur vendredi 31 mars 2017

[VENUE DE L’AMBASSADRICE D’ISRAËL A L’IEP DE RENNES le jeudi 30 mars 2017] Nous, étudiants de Sciences Po Rennes, déclarons que nous sommes fermement opposés à la tenue de cette conférence. Aliza Bin Noun s’est invitée au sein de notre établissement pour représenter l’Etat d’Israël, un état colonisateur gouverné par l’extrême droite. Israël, la soi-disant seule démocratie du Moyen-Orient, viole depuis des décennies le droit international et continue d’imposer un régime d’apartheid violent aux Palestiniens en dépit de l’indignation internationale.  L’apartheid, nous le rappelons, désigne un régime où une partie de la population subit des discriminations et une exclusion fondée sur des critères de races, d’ethnies ou de religions. Ce mois-ci, l’Etat d’Israël ainsi que les Etat-Unis ont fait pression sur l’ONU pour supprimer un de ses rapports rédigé par deux américains spécialistes du droit international, Richard Falk et Virginia Tilley, concluant qu’« Israël est coupable de politique et de pratiques constitutives du crime d’apartheid ». Cela a conduit, en signe de protestation, à la démission de la secrétaire générale adjointe des Nations unies, Rima Khalaf.

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Le souhaitable et le possible

La prise en compte de la société civile par Gérard Aschieri.

– ancien responsable de la FSU, membre du Conseil Economique Social et Environnemental

Il y a quelques jours, un sondage nous apprenait que 71 % des personnes interrogées sur l’avenir de la protection sociale considéraient que la priorité était la lutte contre « l’assistanat » plutôt que le développement de politiques fondées sur la solidarité. C’est un signe parmi d’autres qui confirme combien les idées-forces d’une transformation sociale sont sur le recul, sapées par la vague de l’idéologie néolibérale. Et pourtant, les arguments solides ne manquent pas, pas plus que les militants, les intellectuels et les organisations pour les porter. Je n’ai pas la prétention de donner de leçons sur la manière de remonter la pente. Je veux simplement formuler ici quelques idées que me suggère mon expérience militante.

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Ces « zones libres » en Europe qui privilégient les alternatives locales face au néolibéralisme global

Cliquer sur ce lien : Ces « zones libres » en Europe qui privilégient les alternatives locales face au néolibéralisme global  par Sophie Chapelle, 16 MARS 2017,  dans Bastamag

2005 : quand les Français ont dit Non à cette Europe

Le 29 mai 2005, les Français votent à 55% contre le Traité de Constitution européenne. Placés sous les projecteurs, les tenants du «oui» ont été soutenus par une presse largement acquise au traité, tandis que les tenants du «non» ont été mis à l’écart des plateaux de télévision et des tribunes des journaux. Malgré cette campagne médiatique partisane, le «non» l’emporte, et les Français sont traités de «populistes». Trois ans plus tard, faisant fi du vote populaire, Nicolas Sarkozy modifie la … Lire la suite…

Les amis de nos dirigeants.

LE BILLET DE MAURICE ULRICH À quel prix? Une plaque remerciant le roi d’Arabie saoudite pour sa contribution à la rénovation de l’Institut du monde arabe à Paris a été dévoilée lundi en présence du ministre saoudien des Affaires étrangères et du président de l’institut, l’ancien ministre Jack Lang. C’est un nouveau témoignage de l’excellence des relations entre la France, enfin, une partie de la France, et le royaume wahhabite, quelques mois après la remise de la Légion d’honneur au ministre de … Lire la suite…

Jeunes et Réfugiés, par Rozenn Le Berre

Réfugiés. « Ces jeunes incroyables sont vraiment des héros »

Interview : de Latifa Madani dans l’Humanité Dimanche du 12 janvier 2017 

Des 547 jours passés à accueillir des mineurs isolés étrangers (MIE), Rozenn Le Berre a tiré un récit où résonne la parole d’enfants qui ont tout risqué et dont le sort peut virer au drame : le 6 janvier, Denke Sissoko, Malien de 16 ans, s’est suicidé à Châlons-en-Champagne. Elle rend aussi hommage à la solitude et l’abnégation des travailleurs sociaux. C’est à eux qu’elle dédie son livre. « de rêves et de papiers ». éditions la découverte

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Auchan Tourcoing, le capitalisme et son vrai visage

Les fêtes de fin d’année riment pour la grande distribution avec bénéfices colossaux. Cette année, ces mêmes fêtes se conjuguent en plus pour Auchan avec salarié saccagé. Les médias sont sortis de leur torpeur saisonnière pour nous conter l’histoire sordide arrivée à Fadila, caissière en contrat de professionnalisation dans un Auchan City de Tourcoing (59). Il faut dire que sa fausse couche sur son siège de caissière a de quoi révolter. Mais ce n’est pas pour autant que cette histoire a … Lire la suite…

La dictature médiatique à l’ère de la post-vérité

LA DICTATURE MEDIATIQUE À L’ÈRE DE LA POST-VÉRITÉ (*)
Fidel Castro et la répression contre les intellectuels
(par Ignacio Ramonet, traduction Michel Taupin)

La mort de Fidel Castro a donné lieu – dans certains grands médias occidentaux – à la diffusion de quantités d’infamies contre le commandant cubain. Cela m’a blessé. Chacun sait que je le connaissais bien. Et j’ai donc décidé d’apporter mon témoignage personnel. Un intellectuel cohérent doit dénoncer les injustices. En commençant par celles de son propre pays.

Lorsque l’uniformité médiatique écrase toute diversité, censurer toute expression divergente et sanctionner les auteurs dissidents, est naturel, en effet, on peut parler de “répression”. Comment qualifier autrement un système qui étouffe la liberté d’expression et réprime les voix différentes ? Un système qui n’accepte pas la contradiction en arguant qu’il l’admet. Un système qui établit une “vérité officielle” et ne tolère pas la transgression. Un tel système a un nom, ça s’appelle “tyrannie” ou “dictature”. Pas de discussion. Comme beaucoup d’autres, j’ai vécu dans ma chair les fléaux de ce système… en Espagne et en France. C’est ce que je vais vous raconter.

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